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Finances publiques

Le coût du travail progresse plus vite en Allemagne qu'en France

De 2011 à 2013, le coût du travail a augmenté de 2,7% en Allemagne contre 1,9% pour la France.

De 2011 à 2013, le coût du travail a augmenté de 2,7% en Allemagne contre 1,9% pour la France. - -

Selon les données publiées par l'agence allemande des statistiques Destatis, ce lundi 12 mai, le coût horaire du travail a progressé de 2,1% en 2013 contre 0,2% pour la France. L'écart entre les deux pays se resserre.

La compétitivité de l'Allemagne est-elle en train de s'amenuiser ? Selon les données publiées ce lundi 12 mai par l'office allemand des statistiques Destatis, le coût du travail a progressé de 2,1% en 2013 outre-Rhin, soit plus que la moyenne de la zone euro (+1,4%). Et surtout beaucoup plus que la France (+0,2%).

Ainsi, en termes de coût du travail, l'Allemagne est le septième pays le plus cher de l'UE avec 31,70 euros, soit le même niveau que la Finlande. La France, avec 35 euros, pointe, elle, au cinquième rang. L'écart entre les deux plus grandes économies de la zone euro se réduit.

Pour 2013, l'explication tient notamment à la mise en place du CICE (crédit d'impôt compétitivité et emploi) qui permettait aux entreprises françaises de bénéficier d'un crédit d'impôt égal à 4% de leur masse salariale comprise entre 1 et 2,5 SMIC. Ce qui a donné un certain avantage aux sociétés tricolores par rapport à leurs voisines d'outre-Rhin.

Tendance en faveur de la France

Mais le phénomène n'est pas nouveau. Destatis rappelle que de 2004 à 2010 la hausse du coût du travail était près de 2,5 fois plus forte en France qu'en Allemagne. Mais, depuis, 2011, la tendance s'est inversée. De 2011 à 2013, le coût du travail a ainsi augmenté de 2,7% en Allemagne contre 1,9% dans l'Hexagone, selon l'office allemand des statistiques.

La tendance risque encore d'être en faveur de Paris. En 2014, le CICE atteindra son régime de croisière, et en 2015 les premières mesures comprises dans le pacte de responsabilité entreront en vigueur, avec notamment l'exonération totale des cotisations URSSAF sur les salariés payés au SMIC.

En face, l'Allemagne va introduire en 2015 un salaire minimum dont le patronat allemand n'a eu de cesse d'affirmer qu'il menacerait la compétitivité du pays.

J.M.