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Finances publiques

La crise de l'immobilier ne fait pas les affaires de l'Etat

L'Etat a cédé 1.300 biens en 2013

L'Etat a cédé 1.300 biens en 2013 - -

Conséquence de la crise de l'immobilier, l'Etat n'a pas pu vendre en 2013 autant de biens publics qu'il prévoyait. Ce qui limite d'autant les sommes affectées à la réduction du déficit.

En 2013, l'Etat a vendu pour 406 millions d'euros de bâtiments publics contre 514 millions en 2012. Il en espérait initialement 530 millions. C'est ce qu'on apprend dans le compte d'affectation spécial "gestion du patrimoine immobilier de l'Etat" contenu dans le projet de loi de règlement du budget 2013 que vont examiner prochainement les parlementaires.

"Cet écart entre les recettes définitives et les recettes prévues s'explique par la conjoncture d'ensemble du marché immobilier. D'autre part, un certain nombre d'opérations de cessions portant sur des sites complexes ont été reportées pour garantir la correcte valorisation de ces cessions", explique le document budgétaire.

1.234 cessions en 2013

En détail, l'Etat a cédé 1.234 biens, du simple terrain à l'immeuble de bureaux. Le prix de vente médian s'est établi à 6.346 euros contre 15.000 euros en 2012, et le prix moyen à 311.066 euros contre 393.558 euros. En moyenne, il a fallu 16,6 mois à l'Etat pour vendre un bien, soit deux mois de plus qu'auparavant.

Les principaux vendeurs sont le ministère de la Défense, suivi de l'Ecologie, des Affaires étrangères et de l'Intérieur. La Défense et le Quai d'Orsay peuvent récupérer le montant des ventes pour leur propre budget, ce qui n'est pas le cas des autres ministères.

A l'inverse, l'Etat a acheté quelques biens immobiliers l'an dernier comme le terrain du Grand Palais des Champs Elysées à Paris pour 18 millions d'euros, ou encore les Archives judiciaires de Vitrolles pour 1,5 million.

69 millions pour le désendettement

Mais la crise de l'immobilier ne fait pas les affaires de l'Etat. En effet, une partie des cessions est obligatoirement affecté au désendettement. Moins de rentrées financières signifie donc moins de crédits affectés au déficit, qu'il faut donc chercher ailleurs.

En 2013, le gouvernement ne pourra y affecter que 69,4 millions d'euros. C'est tout de même un peu plus qu'en 2012 où l'Etat n'avait pu affecter que 62 millions d'euros à ce poste.

P.C