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Finances publiques

Croissance, déficit: le scénario prudent du gouvernement 

Bercy maintient sa prévision de croissance de 1,5% du PIB en 2016.

Bercy maintient sa prévision de croissance de 1,5% du PIB en 2016. - Fred Dufour - AFP

Bercy a maintenu sa prévision de 1,5% de croissance pour 2016, tandis que le PIB devrait augmenter de 1% en 2015. Les prévisions concernant le déficit public ont également été maintenues.

Les prévisions macroéconomiques de Bercy, ce mercredi, n'ont pas donné lieu à de grosses surprises, même si le gouvernement a annoncé dans la foulée un report des baisses de charges pour les entreprises.

Le ministère des Finances, lui, a indiqué qu'il maintenait sa prévision d'une croissance de 1,5% de l'économie française en 2016 et son engagement de réduction du déficit public à 3,3% du PIB dans le cadre de son projet de loi de finances (PLF).

Pour 2015, le ministère maintient également ses prévisions, à 1% de croissance et de 3,8% de déficit public. Le déficit passera comme prévu sous la barre des 3% en 2017, selon Bercy.

Le niveau de l'inflation, quant à lui, est légèrement revu à la hausse pour l'année 2015, à +0,1% contre 0% attendu jusque-là. Pour 2016, le chiffre de l'inflation est en revanche maintenu à 1%.

Décollage des investissements des entreprises

Le ministère des Finances table par ailleurs pour 2016 sur une hausse de la consommation des ménages de 1,7% en volume (après +1,8% cette année), malgré une hausse du pouvoir d'achat de 1,3%, moins importante qu'en 2015 (+1,5%).

Bercy parie enfin sur un décollage des investissements des entreprises, qui augmenteraient de 4,9% en 2016 (hors secteur de la construction) après avoir enregistré une hausse de 2,5% en 2015.

Ces grands chiffres macroéconomiques seront inscrits dans le projet de loi de finances 2016 qui sera présenté en Conseil des ministres le 30 septembre avant d'être soumis au parlement en octobre. Le ministère des Finances a d'ores et déjà annoncé pour ce budget une baisse de deux milliards d'euros de l'impôt sur le revenu, devant profiter à huit millions de foyers fiscaux, dont trois millions de nouveaux bénéficiaires. Le gouvernement a assuré à plusieurs reprises que ce geste fiscal serait financé par des économies et ne remettrait pas en cause les engagements de la France vis-à-vis de Bruxelles.

Y.D. avec AFP