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Croissance : Non, la France n'est pas « l'homme malade de l'Europe »

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- - Jacques DEMARTHON / AFP

La Banque de France est un peu moins optimiste pour 2019. Elle a abaissé légèrement sa prévision de croissance et n'attend ainsi plus que 1,4% de croissance, soit 0,1 point de moins que dans ses précédentes prévisions trimestrielles.

+1,4%. Finalement, la Banque de France est moins optimiste que prévu pour la croissance française et prédit un léger ralentissement. Elle s'attend en revanche à un rebond en 2020 à 1,5%.

Avec ces chiffres, la BdF prédit une baisse du chômage pour tomber à 8% en 2021 et un retour du déficit au-dessus de la barre des 3% cette année. Certes la Banque de France est un peu plus pessimiste mais moins que les autres grands organismes comme l'OCDE et la BCE.

En réalité, quel message nous livrent ces chiffres de la Banque de France ? D'abord, ils disent que le cycle de croissance n'est pas fini et que la croissance pourrait se stabiliser autour d'1,5% pour les 3 ans à venir. Ensuite, la BdF confirme que l'environnement économique mondial est mauvais mais comme la France exporte peu (17% du PIB hors zone euro, deux fois moins que l'Allemagne), elle souffre moins du recul du commerce international.

Une fois de plus la France prouve que son modèle est résilient. Quand l'économie mondiale ralentit, elle est souvent moins impactée que les autres

L'autre information, c'est que le pouvoir d'achat devrait vraiment progresser en 2019. Par exemple, la Banque de France prévoit 90 euros de pouvoir d'achat en plus par mois pour une personne au Smic. On peut considérer que ce n'est pas suffisant mais c'est pourtant historique.

Donc non, la France n'est pas « l'homme malade de l'Europe ». Le pays qui recule vraiment, beaucoup plus que prévu, c'est l'Allemagne. Les vraies inquiétudes sur l'économie allemande sont fondées. Et ce n'est pas une bonne nouvelle... même pour la France.