De plus en plus d'objets contrefaits saisis par les douanes

Depuis le début de l'année, les douanes ont saisis 7,6 millions d'articles de contrefaçon, soit l'équivalent de ce qui avait été intercepté sur toute l'année 2013. Ce trafic représente un chiffre d'affaires de plusieurs centaines de milliards d'euros.

Les douanes ne chôment pas. Faux sacs Hermès, cigarettes Marlboro, médicaments, jouets pour enfants... 7,6 millions articles de contrefaçon ont été saisis par ces services depuis le début de l'année 2014, a annoncé le 4 novembre le secrétaire d'Etat chargé du budget Christian Eckert.

Alors que l'année n'est pas terminée, ce chiffre représente déjà l'équivalent de tous les produits contrefaits interceptés en 2013, a précisé Christian Eckert. Il donnait le coup d'envoi de la deuxième Journée nationale de destruction de contrefaçons au centre d'échange international de La Poste à Chilly-Mazarin (Essonne).

Au cours de cette opération, un million d'articles saisis au cours des derniers mois par les douanes vont être passés au broyeur sur 17 sites dans toute la France, puis envoyés à la décharge.

La destruction de ces biens a été organisée "pour montrer la détermination du gouvernement à lutter contre ce fléau", a-t-il déclaré.

Médicaments et vêtements en tête

"Les produits contrefaits pèsent sur les parts de marché des entreprises et font courir des risques aux consommateurs", a-t-il ajouté. "Il faut sensibiliser l'ensemble des acteurs, y compris les acheteurs, et les mettre en garde contre les dangers d'acheter des produits qui ne sont pas sûrs."

L'année dernière, les médicaments et les vêtements contrefaits sont arrivés en tête des produits saisis. La contrefaçon touche tous les secteurs économiques : cosmétiques, téléphones portables, denrées alimentaires... "Les articles sont extrêmement divers. Cela montre que la contrefaçon est partout", a rappelé Christian Eckert.

Il a affirmé que le trafic de produits contrefaits représentait un chiffre d'affaires de plusieurs centaines de milliards d'euros, ce qui le place au deuxième rang des activités criminelles dans le monde, juste après le trafic de drogue.

D. L. avec AFP