Décès de Jacques Chirac: "Il y avait une humanité évidente" se souvient Laurence Parisot

L'ancienne patronne du Medef, le député Jean-Noël Barrot (fils de Jacques Barrot), et le journaliste Patrice Duhamel ont évoqué, sur le plateau de 12H, l'heure H, le décès de l'ancien président de la République.

C'est un pan de la Vème République qui s'est éteint, ce jeudi. Jacques Chirac est mort, à l'âge de 86 ans. Invité sur le plateau de 12H, le député Jean-Noël Barrot, fils de Jacques Barrot (ex-vice-président de la Commission européenne et ancien ministre de Jacques Chirac), est revenu sur la figure de l'ancien chef d'Etat français. "J'apprends cette nouvelle avec une certaine émotion et une certaine tristesse" témoigne-t-il.

"Il nous a tous et toutes marqué par des prises de position courageuses quand il apportait une parole libre pour la France. On se souvient de son appel pour la protection de la planète ou encore de sa résistance lors de la guerre en Irak" se souvient le député, qui avait, dans sa jeunesse, rencontré à plusieurs reprises Jacques Chirac, dans l'intimité de la famille.

"De cette manière-là, il a montré que la France pouvait porter une parole indépendante" salue Jean-Noël Barrot. "On se souvient aussi de sa très grande humanité et de sa considération pour chacune et chacun, ce qui fait que, parmi ses compagnons de route, dont mon père a fait partie, il y avait des personnes qui avaient été parfois des adversaires politiques mais qui lui ont gardé une très forte fidélité."

"Courage politique"

"J'ai été marquée par le charisme de l'homme" se souvient, de son côté Laurence Parisot, ancienne patronne du Medef. "Il y avait une humanité évidente, qui s'imposait quand on rencontrait Jacques Chirac."

"Il y avait aussi des réflexes, des phrases, des expressions qui montraient qu'il était le Français de la France profonde. Donc c'était assez facile de créer un lien avec lui. Ce n'était pas l'énarque qu'on voyait."

Toujours sur le plateau de 12H, l'Heure H, le journaliste Patrice Duhamel se souvient d'un "homme d'une convivialité absolument incroyable" même si les relations ont parfois aussi été "dures et difficiles". Il évoque aussi son "courage politique" comme sa course à la mairie de Paris mais pointe aussi la passion de l'ancien président pour les autres cultures, africaines ou asiatiques. "Même Mitterrand qui est un personnage romanesque, je ne pense pas qu'on pourrait comparer son parcours à celui de Jacques Chirac."

Thomas Leroy