Déficit: pour l'UMP François Baroin, les 3% ne sont pas intangibles
Christine Lagarde, Michel Rocard et maintenant François Baroin. Les déclarations en faveur d’un assouplissement du calendrier de réduction de notre déficit public se multiplient.
Interrogé lors de l’émission Zemmour et Naulleau, diffusée ce vendredi 1er février sur la chaîne Paris Première, l’ancien ministre de l’Economie de Nicolas Sarkozy et François Fillon ne serait pas "choqué" par un déficit public à 3,5% en fin d’année contre les 3% actuellement défendus par le gouvernement. Le déficit était de 4,5% à la fin de l'année 2012. Le FMI a déjà évoqué ce report.
"On peut considérer qu'on a déjà fait beaucoup d'efforts et qu'être à 3,5% en fin d'année plutôt qu'à 3% ne me choquerait pas. Je pense que c'est quelque chose qui peut être acceptable pour l'économie", a-t-il expliqué.
"Prendre plus de temps"
Cette déclaration fait écho à celle de Michel Rocard, dimanche 27 janvier. L’ancien Premier ministre socialiste avait déclaré au JDD qu’il fallait "un nouveau calendrier pour les déficits". Vendredi 25 janvier, au forum économique de Davos, Christine Lagarde appelait déjà les partenaires européens à plus de croissance et moins d’austérité, pour "prendre collectivement un peu plus de temps".
La faisabilité du calendrier voulu par le gouvernement, avec un déficit public à 3% d’ici décembre, est de plus en plus remise en question. Un changement de cap pourrait intervenir après le 22 février, date de la présentation des perspectives de croissance européenne.
François Baroin prévient toutefois que l'assouplissement du calendrier ne doit pas être une initiative française: "La France ne doit pas le demander, probablement que l'initiative doit venir de l'Allemagne pour détendre un peu l'élastique."