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Déficit : "nous ne serons pas exactement aux 3% fin 2013" reconnaît Ayrault

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur le plateau de France 3 ce mercredi 13 janvier 2013

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur le plateau de France 3 ce mercredi 13 janvier 2013 - -

Le Premier ministre était l’invité du journal de France 3, ce mercredi 13 février. Il y a admis que l’objectif de réduction du déficit à 3% fin 2013 ne serait probablement pas atteint.

"Nous ne serons pas exactement aux 3% fin 2013". Invité du 19-20 de France 3, Jean-Marc Ayrault a mis fin à la cacophonie de ce mercredi. L’objectif de réduction du déficit public qu’il s’était fixé ne sera pas atteint cette année "parce que la croissance, française mais aussi mondiale, n’est pas aussi importante que prévu", a-t-il justifié.

Plus tôt dans la journée, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius enterrait déjà cet objectif alors que son collègue au Budget, Jérôme Cahuzac, le maintenait. Pierre Moscovici, à l'Economie, évoquait pour sa part un éventuel "rééxamen".

"Ce qui compte, c’est la trajectoire", a tranché Jean-Marc Ayrault, rappelant que son gouvernement était déjà parvenu à ramener le déficit à 4,5% du PIB fin 2012. Il s’est aussi engagé à ce qu’à la fin du mandat de François Hollande, le déficit public soit de… 0%.

Il a également indiqué qu’un nouvel objectif de réduction du déficit serait proposé en avril au Parlement, sur la base des estimations de croissance que devrait publier la Commission européenne à la fin du mois.

Une nouvelle réforme des retraites en 2013

Le gouvernement fait actuellement face à une série de plans sociaux. Mais Jean-Marc Ayrault s’est montré confiant quant à la réduction à venir du chômage. Il a rappelé que l’objectif de l’exécutif était toujours "d’inverser la courbe du chômage d’ici fin 2013’".

Il a estimé que le gouvernement avait mis en place des outils pour y parvenir : "Le pacte de compétitivité, la Banque publique d’investissement, les emplois d’avenir, les contrats de génération", a-t-il notamment cité, affirmant qu’il ne restait plus qu’à "utiliser ces outils".

Seuls 4600 contrats d’avenir ont été signés, alors que l’objectif du gouvernement était de 100 000 pour 2013. Mais le Premier ministre assure que ses ministres sont mobilisés sur le terrain "partout en France pour présenter ces mesures". Pour lui, la "montée en puissance est progressive, mais cela va marcher".

Jean-Marc Ayrault a par ailleurs confirmé qu’une nouvelle réforme des retraites serait discutée en 2013, "comme convenu par la feuille de route des partenaires sociaux". Le chef du gouvernement a estimé qu’il faudrait notamment "corriger les injustices du système". Interrogé sur l’éventualité de faire participer les retraités au financement des pensions, il a répondu qu’il n’y avait "pas de sujets tabou".

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