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Finances publiques

Impôts: Sapin promet qu'il n'y aura aucune hausse jusqu'en 2017 

Michel Sapin et Christian Eckert annoncent que le déficit sera moins élevé que prévu en 2015.

Michel Sapin et Christian Eckert annoncent que le déficit sera moins élevé que prévu en 2015. - Ministère de l'économie

Le ministre des Finances a annoncé, ce 3 décembre, que la prévision de déficit pour 2015 est revue à 4,1%, contre 4,3% dans le projet de Budget, pour passer" largement" sous les 3% en 2017. Michel Sapin a aussi confirmé qu'il n'y aurait pas de hausse d'impôt jusqu'en 2017.

Bonne nouvelle, le déficit sera moins élevé que prévu en 2015. Michel Sapin, ministre des Finances, présente ce mercredi 3 décembre, la stratégie économique, budgétaire et fiscale du gouvernement.

Et il a d'ores et déjà annoncé que la prévision de déficit pour 2015 est revue à 4,1% alors qu'elle était prévue à 4,3% dans le projet de Budget. "Le déficit diminué à 4,1% pour l’année 2015 est le fruit de constatation de meilleures nouvelles en termes d’économies sur la charge de la dette, en termes de certaines recettes, de prélèvement sur l’Union européenne qui baissent", précise Christian Eckert au micro de BFM Business. 

Cette révision est conforme aux calculs réalisés après l'annonce d'une baisse additionnelle du déficit public de 3,6 milliards d'euros en 2015.

Si le ministre n'a donné aucune indication pour le déficit de 4,4% en 2014, il a tout de même précisé que ce "4,4% est très sécurisé".

Cette révision pour 2015 "aura un impact sur 2016 et 2017" et permettra notamment au déficit 2017 d'être "largement en dessous de 3%", la barre maximale fixée par les traités européens.

Pas de hausses d'impôts jusqu'en 2017

Michel Sapin annonce également qu'il n'y aura pas de hausses d'impôts en 2015, 2016 et 2017. "Désormais, les seules contributions qui sont appelées à augmenter, le seront au titre des décisions déjà prises", a-t-il précisé.

Le ministre a cité la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) destinée à financer les infrastructures de transport et les mesures prises dans cadre du projet de loi de finance rectificative (PLFR) de fin d'année. De même que "les mesures décidées en 2013 et avant, dans le cadre de la transition énergétique et de la réforme des retraites". "C'est le cas de l'augmentation de la contribution climat énergie qui augmentera en 2016", a-t-il expliqué. Parmi les hausses à attendre dues aux décisions passées figure aussi la contribution au service public de l'électricité, qui finance les énergies renouvelables et "continuera d'augmenter au cours des prochaines années". Le ministre a également évoqué la "hausse programmée des cotisations retraite, côté patronal comme du côté salarial qui augmenteront en 2016 et en 2017".

Il a également rappelé aux patrons actuellement dans la rue les 40 milliards d'euros de réduction de charges. "Au moment où ce gouvernement met en place des allègements considérables sur les petites et moyennes entreprises (…) certains leaders jouent de la provocation, d’autres se plaignent que nous n'en faisons pas assez. On ne gommera pas comme cela trente ans de charges et de contraintes", déplore Christian Eckert.

Concernant le trou de 10 milliards d'euros dans la partie recettes du Budget 2014, Michel Sapin répond que "nous avons remis les cadrans à 0 cet été, pour coller aux chiffres de la croissance et de l'inflation. Par rapport à cet été, les recettes sont au niveau".

Diane Lacaze avec agences