BFM Business
Economie et Social

Derniers arbitrages sur la réforme des retraites avant une semaine décisive

Edouard Philippe et Jean-Paul Delevoye lors d'une réunion à Matignon, le 26 novembre 2019

Edouard Philippe et Jean-Paul Delevoye lors d'une réunion à Matignon, le 26 novembre 2019 - Bertrand GUAY / POOL / AFP

Les ministres concernés par la réforme des retraites seront réunis ce dimanche à l'Elysée autour du chef de l'Etat et du Premier ministre. Une "réunion de travail en vue de la préparation des échéances du début et milieu de semaine" a indiqué à l'AFP l'entourage du Président.

Des réunions ministérielles autour du projet gouvernemental de réforme des retraites se succèdent ce week-end à Matignon, avec notamment Agnès Buzyn, Jean-Paul Delevoye et Jean-Baptiste Djebbari. Ce soir le rendez- vous est fixé à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron et de son Premier ministre.

Edouard Philippe a promis qu'il livrerait mercredi prochain "l'intégralité du projet du gouvernement" visant à unifier les 42 régimes de retraite. Avant ces annonces, Agnès Buzyn et Jean-Paul Delevoye présenteront ce lundi les conclusions de la concertation relancée en septembre par le gouvernement.

Le chef du gouvernement martèle qu'il est déterminé à mener la réforme jusqu'à son terme. "Si on ne fait pas une réforme profonde, sérieuse, progressive aujourd'hui, quelqu'un d'autre en fera une demain brutale, vraiment brutale", prévient Edouard Philippe dans le Journal du Dimanche. "Je ne crois pas aux annonces magiques. Mercredi, j'expliquerai, avec beaucoup de détails, le dispositif qu'on veut construire. Et je continuerai ensuite à l'expliquer."

Le Premier ministre entend surtout rassurer. "On pourra apporter des réponses extrêmement positives pour beaucoup de gens qui subissent des injustices dans le système actuel: les femmes, les agriculteurs, et ceux qui ont des parcours hachés notamment.".

"Nous tiendrons jusqu'au retrait" de la réforme

Suffisant pour convaincre les syndicats? Le secrétaire général de la CGT se montre déterminé: "Nous tiendrons jusqu'au retrait" de la réforme. dans laquelle "il n'y a rien de bon" estime Philippe Martinez dans le Journal du Dimanche. Il se dit opposé à la réforme, même si le gouvernement annonce une transition de dix ou quinze ans. "Ca sera non. Je ne veux pas que nos petits-enfants nous disent: "Tu as pu partir à tel âge, mais en contrepartie, tu as sacrifié ma retraite...".

La mobilisation s'est d'ores et déjà inscrite dans la durée. Les trois premiers syndicats de cheminots ont appelé à amplifier la grève à partir de lundi. L'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU et quatre organisations de jeunesse appellent à une nouvelle journée de grèves et de manifestations ce mardi 10 décembre.

Sandrine Serais avec AFP