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La dette française profite de l'instabilité italienne

La dette française  à 10 ans s'échangeait à  2,14%, ce mercredi 27 février, sur le marché secondaire

La dette française à 10 ans s'échangeait à 2,14%, ce mercredi 27 février, sur le marché secondaire - -

Les emprunts français bénéficient des tensions liées à l’incertitude politique italienne, ce mercredi 27 février. La dette française est toujours considérée comme une valeur refuge.

La dette française ressort comme gagnante des craintes qui pèsent sur les marchés liées à l’impasse politique italienne. Ce mercredi 27 février, les taux à 10 ans de la France, grand baromètre de la confiance des investisseurs, reculaient de 2 points de base, à 2,14%, après avoir déjà baissé de 7 points, mardi, lorsque les bourses européennes se sont effondrées.

"Au fur et à mesure que la crise de l’euro s’aggravait, on a vu des écarts de taux s’accentuer entre une zone de pays de vertueux et un groupe de pays non vertueux. Et, quoi qu’on en dise sur son climat des affaires et l’état de ses finances publiques, la France n’a jamais cessé d’être une valeur refuge. La crise en Italie le montre encore", a rappelé, ce matin, Philippe Sabbah, président de Robeco France, invité de l’émission Good Morning Business.

Un coup de pouce aux finances publiques

La France bénéficie ainsi du phénomène de "fuite vers la qualité". Echaudé par la forte volatilité des marchés actions et par les risques portant sur les dettes des pays d’Europe du Sud, comme l’Italie ou l’Espagne, les investisseurs reportent leurs placements sur les emprunts les plus sûrs.

C’est le cas de la France mais aussi de l’Allemagne, une des autres grandes gagnantes, avec des taux à 10 ans inférieurs à 1,5%.

Ce phénomène a atteint son paroxysme l’année dernière, en raison de la crise qui a secoué la zone euro. Il a permis à la France d’emprunter à des taux très bas et a donné un coup de pouce aux finances publiques.

La charge de la dette au titre de l’année 2012 a ainsi été revue plusieurs fois à la baisse par rapport aux prévisions initiales de Bercy. Lors de la dernière révision, en novembre dernier, elle se chiffrait à 46,4 milliards d’euros, ce qui représentait 2,4 milliards d’euros d'économisés.

Julien Marion