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Finances publiques

Bernard Cazeneuve défend le projet de budget pour 2014

Bernard Cazeneuve défend les choix budgétaires du gouvernement.

Bernard Cazeneuve défend les choix budgétaires du gouvernement. - -

Le ministre du Budget s'est exprimé, ce mardi 2 juillet, en ouverture du débat sur l'orientation des finances publiques pour l'année prochaine. Il a défendu les choix du gouvernement, avec des efforts concentrés sur la réduction de la dépense publique.

C'est un exercice périlleux auquel Bernard Cazeneuve s'est adonné, ce mardi 2 juillet. Le ministre du Budget va devoir convaincre les députés du bien-fondé du projet de budget pour 2014, en ouverture du débat sur l'orientation des finances publiques. Suivez ici son intervention.

Sur la transparence

> "Ce budget est le résultat d'un dialogue constant entre le gouvernement et la Cour des comptes".

> "Les comptes de la sécurité sociale (famille, recouvrement, retraites) ont été certifiés" par les magistrats de la rue Cambon.

> "L'ensemble des comptes publics ont aujourd'hui vocation à être certifié".

> "Nous refléchissons actuellement avec l'Europe à de nouvelles normes communes [...] qui nous conduiront vers la convergence budgétaire".

> A Gilles Carrez, président de la Commission des Finances (UMP) : "mon prédécesseur et moi-même, quand vous nous avez convoqué, même en urgence, quand vous nous avez demandé les documents du Budget, nous l'avons fait bien volontier".

> "Nous sommes attachés à la transparence. Nous sommes venus nous-même devant la représentation nationale que les recettes fiscales seraient moindre qu'attendus".

> "J'ai éprouvé quelque tristesse à constater qu'un certain nombre de parlementaire de l'opposition nous tenaient un procès de posture mettant en cause notre transparence".

> "Nous nous sommes parfaitement tenus à nos objectifs de dépenses en 2012".

> "La Cour des comptes a reconnu que nous avions réussi à tenir les objectifs que nous nous étions assignés".

Sur les risques de dérapage

> "J'entend dire qu'il y aurait un risque massif de dérapage budgétaire", mais "nos objectifs de déficit structurel (diminution de 1,2 point) ont été totalement atteints en 2012".

> "En 2009, 2010, 2011, le déficit nominal de la France a toujours été supérieur à 4,5%" (chahut dans les rangs de l'Assemblée). "Or un tiers seulement de ce déficit était lié à la crise, voilà la vérité de la situation qui nous a été léguée".

> "En 2012, le déficit nominal est de 4,8%. Il n'a cessé de diminuer depuis que nous sommes en situation de responsabilité".

> "Le déficit structurel doit diminuer entre 1,6 et 1,9% cette année. Si nous poursuivons cette tendance, il sera ramené à 0 à la fin du quinquenat".

Sur la maîtrise de la dépense publique

> "Elle a augmenté de 2,3% entre 2002 et 2007. Elle a augmenté de 0,9% en 2012, et nous comptons maintenir ce rythme en 2013, puis une augmentation de 0,5% pour les années suivantes".

> "Nous maîtrisons les dépenses d'assurance maladie. Nous sommes à 900 millions en-dessous des objectifs que s'étaient assigné la précédente présidence" : "nous tenons totalement cette dépense".

> Les propositions de réduction des dépenses de l'opposition (20 milliards de correction), "dix fois supérieures aux économies" qu'elle a réalisé lorsqu'elle était au pouvoir via la révision générale des politiques publiques "sont absurdes au nuveau du chômage, de la réduction des déficits, et auraient un effet récessif dévastateur".

> "Je reconnais qu'il y a eu un décalage entre le taux de croissance que nous attendions et celui qu'on a eu. C'est de notre responsabilité".

> Les accords avec les collectivités locales vont permettre la maîtrise de leur dépense et les inciter "à investir dans des projets dont la France a besoin pour relancer sa croissance"

> "L'administration chargée de gérer l'immobilier de l'Etat verra ses dépenses baisser de 34 millions d'euros"

> "28.000 emplois en moins dans l'administration française, et 2.545 chez les opérateurs d'Etat". Mais des créations d'emplois dans l'Education nationale et dans la police: "nous gérons les ressources humaines en fonction des priorités du gouvernement"

Julien Marion et Nina Godart