BFM Business
Finances publiques

Manuel Valls: "Le niveau des prestations sociales restera stable jusqu'en octobre 2015"

Manuels Valls a tenu a assurer que le pacte se ferait "sans remettre en cause le modèle social français".

Manuels Valls a tenu a assurer que le pacte se ferait "sans remettre en cause le modèle social français". - -

Le Premier ministre a pris exceptionnellement la parole ce mercredi 16 avril à l'issue du Conseil des ministres. Il a détaillé les mesures qui doivent permettre d'économiser 50 milliards d'euros. Ainsi, les prestations sociales ne seront pas revalorisées, à l'exception du minimum vieillesse et des minimas sociaux.

Manuel Valls a pris la parole devant la presse, ce mercredi 16 avril, à la suite du Conseil des ministres pour détailler les économies liées au pacte de responsabilité et de solidarité. Il a annoncé que les 50 milliards d'économies prévues par le gouvernement entre 2015 et 2017 se répartirait entre l'Etat (18 milliards), les collectivités territoriales (11 milliards) et la protection sociale (21 milliards).

"Les mesures d'économies trouveront leur traduction dans les textes financiers qui seront présentés avant l'été - projet de loi de finance rectificative, projet de loi de financement de la sécurité social rectificative - puis à l'automne avec la loi de programmation des finances publiques.

Le "programme de stabilité" des finances publiques du gouvernement sera examiné le 23 avril en Conseil des ministres, puis soumis au vote de l'Assemblée nationale le 30 avril.

Revue de détail de ce qui sera touché par ce programme d'économie... et de ce qui sera épargné.

>> Les prestations sociales

Le Premier ministre a déclaré que la revalorisation sera "décalée d'une année". "Les engagements de revalorisation exceptionnelle décidés dans le plan pauvreté de janvier 2013 pour le RSA, le complément familial et l'allocation de soutien familial sont confirmés. Mais ces revalorisations seront décalées" à octobre 2015.

>> La préservation du modèle social

La "mesure pour les plus modestes", annoncée lors de la déclaration de politique générale, a été confirmée "dès le mois de juin". Il s'agit de "redonner du pouvoir d'achat aux salariés". Cette mesure, déjà annoncée lors de la déclaration de politique générale, n'avait pas encore de calendrier.

Les économies se feront "sans remettre en cause le Smic", a annoncé Manuel Valls, en expliquant que le pacte se ferait "sans remettre en cause le modèle social français".

>> La Santé

Il veut également "amplifier les réformes structurelles" de la Santé, en réorganisant le parcours de soin", notamment en developpant la chirurgie ambulatoire. Les dépenses de médicaments devront elles aussi baisser, et pour cela le Premier ministre compte utiliser les recettes habituelles "en raisonnant la consommation, en utilisant davantage de génériques " mais aussi en instaurant des prix en adéquation avec leur efficacité thérapeuthique.

>> Le train de vie de l'Etat

"Les économies seront équitablement réparties" a affirmé Manuel Valls puisque 18 milliards d'euros d'économies seront portées par l'Etat.

"Il faut réduire d'avantage le train de vie de l'Etat", a estimé Manuel Valls , en citant entre autre pistes des réductions des dépenses immobilières ou encore la mutualisation des achats. "Les effectifs des ministères hors éducation et sécurité continueront de diminuer", a indiqué le Premier ministre.

A l'exception de l'Education nationale, de la police et de la justice, l'Etat ne créera pas de nouveaux postes. Le gel du point d'indice servant de base au calcul de la rémunération des fonctionnaires est confirmé.

Plan d'économies de Manuel Valls publié par Fil_actu

BFMbusiness.com