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Finances publiques

La droite s'empare de la CSG pour critiquer Hollande

La hausse de la CSG n'était pas au programme de François Hollande.

La hausse de la CSG n'était pas au programme de François Hollande. - -

L'opposition a trouvé avec une hausse de la CSG un argument porteur pour critiquer le président et son gouvernement. Une façon de répondre aux attaques de la gauche sur la TVA sociale que voulait instaurer Nicolas Sarkozy.

L'augmentation prochaine de la CSG "semble être la vraie décision de la conférence sociale", a estimé François Fillon, mercredi 11 juillet sur RTL. Pour l'ancien Premier ministre, la hausse de la CSG, "c'est vraiment une baisse du pouvoir d'achat".

François Fillon a regretté que son successeur à Matignon privilégie l'option de la CSG sur celle de la TVA pour améliorer la compétitivité des entreprises. "On est tous d'accord pour dire que le travail ne peut plus supporter la totalité de cette protection sociale. Mais la TVA, c'était mieux que la CSG, a-t-il ajouté ce matin. Il y a un avantage avec la TVA: vous taxez les produits importés. Avec la CSGn non!"

Nicolas Sarkozy avait décidé une hausse de 1,6 point de TVA - rebaptisée TVA sociale - au 1er octobre 2012 en contrepartie d'une baisse de charges patronales. Une mesure que la gauche a décidé d'annuler dans le collectif budgétaire qui sera adopté dans quelques semaines.

Renvoi d'ascenseur

A l'évidence, l'oppostion a trouvé avec la possible hausse de la CSG un argument fort pour critiquer le président et le gouvernement. Tout comme la gauche s'était emparée durant la campagne présidentielle de la hausse de la TVA pour destabiliser Nicolas Sarkozy. Avec succès!

Dès mardi, Xavier Bertrand, l'ancien ministre du Travail, ironisait ainsi sur l'absence d'une référence à cette hausse dans le programme du candidat François Hollande. Les réactions embarrassées des ministres concernés depuis mardi, en particulier Michel Sapin et Pierre Moscovici, placent en tout cas le gouvernement sur la défensive.

Nul doute que le thème de la CSG va alimenter les débats durant les prochains mois.

Patrick Coquidé