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Finances publiques

Eckert répond aux détracteurs du prélèvement à la source

Christian Eckert, secrétaire d'État au Budget, était mercredi l'invité de BFM Business. Il a notamment évoqué le prélèvement de l'impôt à la source.

"C'est une mesure construite, bonne et simple". Christian Eckert continue de faire la promotion du prélèvement à la source. Sur BFM Business, le secrétaire d'État au Budget a rappelé que "la retenue à la source a l'avantage que l'impôt est payé au moment où on perçoit les revenus".

Vendredi, les syndicats Solidaires Finances Publiques, CGT et FO ont prédit un "accident industriel" avec la mise en oeuvre du prélèvement à la source en janvier 2018 et adressé un "message de défiance très fort" au ministre des Finances Michel Sapin. Dénonçant une "usine à gaz", ils affirment que cette réforme "va alourdir les charges de travail sans que pour autant la simplification attendue par les contribuables soit au rendez-vous" et réclament "l'abandon" du projet.

"L'option banque a été très vite éliminée"

"Nous avons formé le personnel, acquis les logiciels, nous nous sommes mis en ordre de marche", leur répond Christian Eckert. "Tout est en place".

Le prélèvement à la source prévoit que l'impôt sur le revenu soit collecté à partir du 1er janvier 2018 lors du versement du salaire, et non plus un an après comme c'est le cas actuellement. Chez les salariés, l'impôt sera prélevé par l'employeur, sur la base d'un taux d'imposition calculé et transmis par l'administration fiscale. Pour les retraités, la caisse de retraite se chargera de la collecte. "L'option banque a été très vite éliminée pour des raisons juridiques et techniques", précise Christian Eckert.

Ce dernier rappelle que la moitié des Français ne paient pas l'impôt sur le revenu, qui est en troisième position derrière la TVA et la CSG. Et pour 90% des Français qui le paient, le système est simple. Seuls quelques Français, qui utilisent des niches fiscales, devront se confronter à un système un peu plus complexe.

D. L.