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Finances publiques

Ecotaxe: Cazeneuve prévoit des "économies supplémentaires" pour financer le manque à gagner

Bernard Cazeneuve veut compenser la suspension de l'écotaxe

Bernard Cazeneuve veut compenser la suspension de l'écotaxe - -

La suspension de l'écotaxe va créer un manque-à-gagner pour l'Etat. Pour le financer, le ministre du Budget confirme, ce lundi 2 décembre, qu'il prévoit "des économies supplémentaires".

Qui va devoir payer l'addition? Le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a indiqué, ce lundi 2 décembre, que le manque-à-gagner fiscal du fait de la suspension de l'écotaxe serait compensé par des "économies supplémentaires".

Interrogé sur France Inter sur les conséquences de cette suspension, Bernard Cazeneuve a précisé que "toute disposition serait prise de manière à ce que nous puissions, en gestion, c'est-à-dire par des mesures d'économies supplémentaires, procéder au financement des infrastructures de transport de manière à ce que notre pays ne prenne pas de retard".

L'écotaxe poids lourds a été suspendue le 29 octobre par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, face à une forte mobilisation des agriculteurs et des routiers, qui perdure toujours malgré cette suspension sine die. 

1 milliard par an

Cette taxe doit rapporter 1 milliard d'euros par an et servir à financer en partie l'Agence de financement des infrastructures de transports de France.

"Le gouvernement a pris une position pragmatique: on suspend, on confie au Parlement (...) le soin d'examiner, en liaison avec l'ensemble des acteurs concernés, la totalité des aspects du sujet de manière à regarder les conditions dans lesquelles nous pouvons avancer sur ce sujet pour atteindre l'objectif écologique", a relevé le ministre du Budget.

Cet objectif "est déterminant. Un très grand nombre de pays européens ont cette taxe, nous n'allons pas être le seul pays de l'Union européenne négligeant ces aspects environnementaux, cette modernisation du transport".

Bernard Cazeneuve a souligné que "le principe de responsabilité doit prévaloir". Il s'agit de "faire en sorte que les objectifs environnementaux et de modernisation de notre transport puissent prévaloir, et le faire dans des conditions d'écoute qui permette l'apaisement du pays".

Diane Lacaze & AFP