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Finances publiques

EDF, SNCF, ADP : les entreprises publiques sont à la peine

Comme EDF, la SNCF doit prochainement mettre en place un plan d'économie

Comme EDF, la SNCF doit prochainement mettre en place un plan d'économie - -

En deux jours, trois entreprises publiques ont annoncé de nouveaux plans d’économie. Au programme : réductions des coûts et recrutements à la baisse pour les prochaines années.

L’environnement économique est dégradé pour toutes les entreprises, y compris celles où l’Etat est actionnaire. Trois grands groupes publics viennent, en effet, de faire part de leurs sombres perspectives de résultats pour l’année à venir.

Ainsi EDF, dont l’Etat est actionnaire à hauteur de 84,4 %, vient d’annoncer que son plan d’économie de 2,5 milliards d'euros prévus d’ici à 2015, ne suffirait pas. Le géant de l’électricité va profiter de la présentation de ses résultats annuels, en février 2013, pour annoncer de nouvelles réductions de coûts. Mais il n’a pas souhaité en dévoiler le montant.

La position d’EDF est en effet inconfortable : d’un côté, le groupe doit faire face à une baisse de la consommation d’électricité, du fait de la récession. De l’autre, il doit financer des investissements de plus en plus importants, notamment pour la maintenance de son réseau et, surtout, du parc nucléaire. Les dérapages du chantier de l’EPR de Flamanville n’arrangent pas ses comptes. Après avoir annoncé un surcoût de 2 milliards d'euros pour la fabrication du réacteur qui devrait porter la note globale à plus de 8,5 milliards d'euros, EDF doit en plus faire face à la défection de son partenaire italien, Enel. Ce qui l’oblige à lui rembourser 613 millions d’euros.

Et ce n’est pas la hausse de 2,5 % des prix de l’électricité accordée par le gouvernement au 1er janvier, qui va permettre à EDF de réduire sa dette.

Les transports également touchés

La SNCF a aussi perdu la confiance qu’elle affichait encore il y a peu. Le groupe ferroviaire est, lui aussi, frappé par une progression moindre du trafic de voyageurs et par une activité de frêt à la peine. La condamnation de la SNCF par l'Autorité de la concurrence pour pratique anticoncurrentielle sur le fret à la fin des années 2000, ne va pas non arranger ses finances : le groupe doit payer une amende 60,9 millions d'euros.

De ce fait, Guillaume Pépy, le président de la SNCF, doit proposer un plan d'économies de fonctionnement de quelques 300 millions d'euros étalé sur plusieurs années.

La situation est également morose du côté d’Aéroport de Paris (ADP). Il vient d’annoncer un plan d’économie pour réduire de 3 % en moyenne la progression de ses charges courantes entre 2012 et 2015. Une réduction des effectifs est aussi à l’ordre du jour. Le gestionnaire de Charles de Gaulle et de Paris entend ainsi faire le dos rond face au ralentissement de la croissance du trafic aérien.

Coralie Cathelinais