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Elisabeth Borne fustige le Black Friday, qui incite à acheter des produits "dont on n'a pas besoin"

Pour la ministre de la Transition écologique et solidaire, invitée sur BFM Business, on ne peut pas promouvoir cet événement et appeler à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le Black Friday, une journée de promotions importantes organisée notamment par les acteurs du e-commerce comme Amazon, débute vendredi prochain. Une journée des prix cassés sur internet qui n'est pas du goût d'Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire, qui était invitée ce lundi dans l'émission Good Morning Business sur BFM Business.

"C'est un peu une frénésie de consommation où à coup de remises, de publicités, on vous incite à acheter des produits dont vous n'avez pas nécessairement besoin. Je voudrais qu'on ait en tête un chiffre: l'an dernier, au lendemain du Black Friday, c'était 1 million de colis livrés dans Paris. Donc on ne peut pas à la fois vouloir baisser les émissions de gaz à effet de serre et appeler comme ça à une frénésie de consommation", estime la ministre.

"Je pense qu'on doit surtout consommer mieux, pas forcément consommer plus. C'est vraiment le sens de la loi anti-gaspillage qu'on porte avec Brune Poirson et de la campagne qu'on lancera demain 'Longue vie à nos objets'. On peut avoir des objets qu'on garde plus longtemps", a-t-elle par ailleurs expliqué. "Si par exemple tous les téléviseurs duraient non pas 8 ans mais 9 ans, on économiserait les émissions de gaz à effet de serre de la ville de Lyon pendant un an", souligne la ministre.

>> Regardez l'interview complète d'Elisabeth Borne sur BFM Business ici

Olivier Chicheportiche