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Emmanuel Macron: "Je ne suis pas soumis aux banques"

Invité de BFMTV et RMC ce mardi, le candidat d'En Marche! a répondu aux attaques sur ses liens avec la finance.

À l'instar de François Hollande en 2012, Emmanuel Macron s'est essayé à l'anaphore, ce mardi au micro de BFMTV et RMC.

Le candidat d'En Marche!, désormais favori pour remporter l'élection présidentielle, a ainsi répondu aux attaques dont il fait l'objet sur son rapport avec les banques. "Je ne suis pas soumis aux banques", a-t-il affirmé.

Avant de se lancer dans un long monologue: "Si j’étais soumis aux banques j’aurais continué à travailler pour elles. Si j’étais soumis aux banques, je n’aurais pas, en tant que ministre, porté une loi pour casser le monopole bancaire. Si j’étais soumis aux banques, je n’aurais pas constamment, comme ministre, essayé de développer tout ce qui permet de financer les PME et les TPE. Si j’étais soumis aux banques, je ne porterais pas un projet pour les classes moyennes et populaires".

"Les banques, on les déteste jusqu’au jour où on a besoin d’elles"

Interrogé sur les profits que font certains établissements français dans des paradis fiscaux, l’ancien ministre a d’abord rappelé quelques-uns de ses principes. "Il ne faut jamais être caricatural: les banques, on les déteste jusqu’au jour où on a besoin d’elles pour se financer, pour acheter sa voiture, son appartement, ou autre. La finance, on peut lui cracher dessus; en attendant, à partir du mois d’octobre, on (l'État, ndr) se finance en totalité sur les marchés. Il faut dans ces cas-là que ceux qui dénoncent la finance et les banques aient la même rigueur pour ne pas dépendre d’eux. N’insultons personne", a-t-il prévenu.

Avant de poursuivre sur le sujet de l'évasion fiscale, indiquant qu'il n'est "plus possible d’avoir un système où l’on s’arrange avec la fiscalité selon que l’on est petit ou grand." Parmi les solutions envisagées pour lutter contre le phénomène, Emmanuel Macron a affirmé vouloir "harmoniser les taux de fiscalité au sein de la zone euro", ou encore "revoir les conventions de la France avec les paradis fiscaux".

Y.D.