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FDJ: feu vert pour la privatisation

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L'Assemblée nationale a approuvé à nouveau jeudi soir la privatisation de la Française des Jeux (FDJ) prévue par le projet de loi Pacte, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire indiquant que la « formule privilégiée » est « une introduction en bourse ».

Après des débats acharnés, l'Assemblée nationale avait validé la privatisation d'ADP jeudi soir. Il en a été de même pour la Française des Jeux. Par 41 voix contre 15, les députés ont en effet donné leur feu vert dans la soirée. Le capital est actuellement détenu à 72% par l'Etat, celui-ci devant conserver « au minimum » 20% des parts. 

Bruno Le Maire a indiqué que la « formule privilégiée » était une « introduction en bourse » de la FDJ, ce qui permettra aux Français « de prendre des parts ». Face aux inquiétudes d'élus de droite comme de gauche sur les risques accrus d'addiction aux jeux avec la privatisation, il a assuré qu'une régulation solide sera « plus efficace » que la présence de l'Etat au capital. Il a mis en avant la création d'une autorité indépendante qui aura « une compétence sur la régulation de l'ensemble des jeux » et qui pourra notamment « retirer un jeu de la commercialisation » si les risques d'addiction sont trop importants.

La refonte de la régulation doit se faire par ordonnance. Les députés ont précisé via un amendement que l'autorité de régulation sera « indépendante ». Bruno Le Maire a aussi rappelé que le produit des cessions d'actifs de la FDJ et d'Aéroports de Paris, à nouveau actée peu avant - ainsi que celles d'Engie également programmée -, doit contribuer à alimenter un fonds de 10 milliards d'euros destiné à financer des projets innovants.

Comme en première lecture en octobre, les oppositions de droite et de gauche ont à nouveau dénoncé la logique économique de l'opération, une « aberration budgétaire » dénonçant « une approche court-termiste » motivée par « un besoin de cash ».