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Fiscalité, ENA, retraites… Les annonces attendues de Macron

Emmanuel Macron - Image illustration

Emmanuel Macron - Image illustration - Eric FEFERBERG / AFP

L’AFP s’est procuré une copie du discours que le président de la République devait prononcer lundi soir.

Ce devait être un tournant du quinquennat. Un grand discours diffusé lundi soir pour conclure le grand débat, lancé au milieu de la crise des gilets jaunes. Finalement, l’incendie de Notre-Dame de Paris a reporté sine die l’allocution mais l’AFP a pu se procurer une copie du texte, qui présente les grandes lignes du projet présidentiel.

Baisser les impôts des classes moyennes
La fiscalité était une des grandes attentes des Français. Emmanuel Macron s’engage donc, comme l’avait déjà annoncé son Premier ministre Edouard Philippe, à baisser les impôts pour les classes moyennes. Pour éviter de creuser le déficit, le chef d’Etat entend « supprimer des niches fiscales ». Mais il rappelle aussi « la nécessité de travailler davantage » et de « réduire notre dépense publique ». Il précise que cette baisse « sera une réalité dès le début de l'année prochaine ».
Une évaluation de l’ISF
Quant au sujet sensible de l’ISF, il revient sur la table avec « une évaluation objective » dès le début de l’année 2020, Emmanuel Macron s’engageant « à apporter toutes les modifications et corrections nécessaires ».
Les retraites de nouveau indexées sur l’inflation
La décision avait provoqué la grogne des retraités. Comme attendu, Emmanuel Macron a décidé la ré-indexation des retraites de moins de 2.000 euros sur l'inflation à partir du 1er janvier 2020.
Le retour de la prime annuelle
La fameuse prime de 1000 euros défiscalisée de fin d’année reviendra tous les ans, pour les employeurs qui le décident.
La suppression de l’ENA
Décision hautement symbolique du Président de la République. « Nous avons besoin d'une élite, de décideurs » explique-t-il souhaitant donner sa chance « à tous nos jeunes leurs chances en fonction uniquement de leur mérite et pas de leur origine sociale ou familiale. » Résultat, Emmanuel Macron se montre favorable à un changement de « la formation, la sélection, les carrières en supprimant l'ENA et plusieurs autres structures. »
Des RIC locaux et une convention de 300 citoyens tirés au sort
Réclamé par les Gilets jaunes, le référendum d'initiative citoyenne (RIC) pourrait faire son apparition, mais au niveau local uniquement. Emmanuel Macron est aussi « favorable à ce qu'on puisse rendre plus accessible, en en simplifiant les règles », le référendum d'initiative partagée (RIP). Ce procédé est, en effet, très complexe à mettre en œuvre aujourd’hui. Par ailleurs, « une convention de 300 citoyens tirés au sort » sera installée « dès le mois prochain » pour « travailler à la transition écologique et aux réformes concrètes à prendre ».
Une dose de proportionnelle
L’Elysée devrait aussi confirmer l’apparition d’une dose de proportionnelle pour les prochaines législatives, sans préciser à quelle hauteur.
Aucune fermeture d'école et d'hôpital
Sauf demande des maires, il n’y aura « aucune fermeture d'école et d'hôpital jusqu'à la fin du quinquennat » a écrit le chef d’Etat, soulignant que « beaucoup de nos concitoyens ont le sentiment que leur territoire est abandonné ». Il souhaite par ailleurs « plus de fonctionnaires sur le terrain, avec davantage de responsabilités », « et moins de fonctionnaires à Paris pour écrire des normes ou créer des règles. »