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Pas de retour de la taxe flottante sur le pétrole pour le moment, selon Agnès Pannier-Runacher

La secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie est revenue sur les conséquences en France de la hausse de l'or noir. Elle rappelle que lorsque le prix du baril augmente de 10 dollars, c'est 0,1% de croissance du PIB en moins.

Lundi, à la clôture, le baril de pétrole s'affichait en hausse de presque 15% à Londres. Du jamais-vu sur une seule journée depuis 1988. Cette violente remontée des cours est dû à l'importante réduction de la production saoudienne consécutive aux attaques contre ses installations. Certains évoquent même un nouveau choc pétrolier.

Si nous sommes encore loin de la situation de 1973 ou 1979, cette brutale flambée inquiète. Elle aura mécaniquement des conséquences sur la vie des entreprises et des ménages. Interrogée ce mardi sur le plateau de Good Morning Business, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, s'est attachée à mettre en avant la vigilance du gouvernement.

"Une hausse du pétrole, ça a évidemment un impact sur les grands équilibres macro-économiques. Donc ce n'est pas notre intérêt. Lorsque le prix du baril augmente de 10 dollars, c'est 0,1% de croissance du PIB [en moins, NDLR] et c'est à peu près la même chose [en plus, NDLR] en terme de déficit budgétaire. Donc c'est pour ça qu'on sera vigilant ".

Une taxe flottante coûteuse et peu efficace

Afin de nuancer une hausse mécanique des prix à la pompe, le gouvernement va-t-il à nouveau jouer la carte de la taxe flottante? Ce n'est pas à l'ordre du jour, selon Agnès Pannier-Runacher.

"A ce stade, on a plutôt une appréciation contrastée de la taxe flottante. Il faut se rappeler que lorsqu'elle avait été dégainée dans les années 2000, elle avait coûté 1 milliard d'euros pour 0,3 centime d'amélioration du prix à la pompe pour les Français. Ce qui n'était pas considérable. Et on s'était posé la question de l'efficacité de cette dépense. Evidemment, les circonstances peuvent changer. A ce stade, il est beaucoup trop tôt pour prendre position". 

Olivier CHICHEPORTICHE