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Finances publiques

Fonctionnaires: le gouvernement confirme le gel du point d'indice en 2019

Le secrétaire d'État chargé de la Fonction publique, Olivier Dussopt.

Le secrétaire d'État chargé de la Fonction publique, Olivier Dussopt. - Ludovic Marin - AFP

Le secrétaire d'État Olivier Dussopt a confirmé lundi le gel du point d'indice pour 2019, ainsi que la reprise au 1er janvier d'un protocole de revalorisation des carrières.

Un rendez-vous "manqué": les syndicats de fonctionnaires sont sortis dépités du rendez-vous salarial avec le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt qui a confirmé le gel du point d'indice pour 2019, ainsi que la reprise au 1er janvier d'un protocole de revalorisation des carrières.

L'application de ce protocole d'accord (PPCR), conclu sous le gouvernement précédent, avait été suspendue pour 12 mois par l'actuel exécutif par mesure d'économies. Son financement représentera 840.000 euros en 2019, selon un communiqué du gouvernement, et permettra par exemple à un professeur certifié d'obtenir une augmentation annuelle brute d'environ 1300 euros.

"C'est une des raisons, (...) qui nous amènent à ne pas programmer de revalorisation du point d'indice, contrairement à la demande" des syndicats, a expliqué à l'AFP M. Dussopt, chargé de la fonction publique. "Si ce n'est pas une mesure nouvelle, les crédits pour la financer vont être bien nouveaux", a-t-il défendu, précisant que "tous les textes (d'application) nécessaires sont publiés, à une petite dizaine près".

Le gouvernement a également annoncé une revalorisation des jours rachetés dans le cadre du compte épargne temps (CET) uniquement pour les fonctionnaires d'État et territoriaux, la reconduction de la garantie individuelle de pouvoir d'achat (GIPA) en 2018, et une revalorisation des indemnités de mission des agents (frais de nuitées et indemnités kilométriques).

Le gouvernement "continue de sacrifier" les fonctionnaires

Il ne s'agit que de "mesures périphériques qui ne vont pas avoir un impact majeur" pour les agents, a déclaré à l'AFP Baptiste Talbot (CGT, 1er syndicat de la fonction publique) à l'issue de la réunion. C'est donc la "programmation d'une nouvelle baisse du pouvoir d'achat" pour les fonctionnaires, que le gouvernement "continue de sacrifier", selon lui.

Critiquant des mesures "loin d'être à la hauteur d'un rendez-vous salarial", Mylène Jacquot (CFDT, 2ème syndicat) a observé "l'absence de mesure générale" pour les agents. "Aucune des mesures" présentées "ne concernera l'ensemble des personnels", a-t-elle regretté.

Un "rendez-vous manqué", a réagi sur Twitter Luc Farré (Unsa, 4ème), tandis que Christian Grolier (FO, 3ème) exprimait à l'AFP son "mécontentement" et sa "déception".

Deux termes également employés par la FSU (5ème), qui a fustigé dans un communiqué des annonces qui "vont encore pénaliser les agents". "Emmanuel Macron ne tient pas sa promesse" de campagne "+d'améliorer le pouvoir d'achat de tous les salariés", souligne le syndicat.

J.-C.C. avec AFP