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Finances publiques

La France inquiète le FMI

Le FMI pointe du doigt la vulnérabilité de la France

Le FMI pointe du doigt la vulnérabilité de la France - -

Dans un rapport publié vendredi 13 septembre, le FMI a relevé "la vulnérabilité budgétaire" de la France. Le Fonds monétaire classe le pays parmi les quatre plus mauvais élèves du G20.

Le FMI pointe la France du doigt. Dans un rapport consacré aux "déséquilibres" publié vendredi 13 septembre, le Fonds monétaire international a relevé "la vulnérabilité budgétaire" de la France. L'Hexagone figure parmi les quatre plus mauvais élèves du G20, avec les Etats-Unis, l'Espagne et l'Inde.

"Réduire les vulnérabilités budgétaires reste crucial en France, à la fois dans une optique nationale et pour la zone euro", a estimé le Fonds monétaire international dans un rapport consacré aux "déséquilibres" observés dans neuf pays et régions du G20.

Sur le court terme, l'institution appelle de nouveau Paris à "assouplir" le rythme de la réduction des déficits et à s'engager "plus clairement" à réduire les dépenses publiques.

Mercredi 11 septembre, le gouvernement français a promis des coupes budgétaires "sans précédent" pour 2014, à hauteur de 15 milliards d'euros.

Dans leur rapport, les experts du Fonds suggèrent notamment de réformer le système de protection sociale en "basculant" de l'actuel système universel vers un mécanisme fondé sur "le niveau de ressources".

Réduire les dépenses de santé

Le FMI estime également que les dépenses de santé et d'éducation peuvent être réduites "de manière importante" en "privilégiant la qualité sur la quantité".

Sans donner plus de précisions, le Fonds juge que la dépense publique peut être aussi contenue en réduisant les "doublons" entre les différents échelons gouvernementaux.

Plus généralement, l'institution s'inquiète d'une "période prolongée" de faible croissance dans le pays mais se félicite d'une diminution "considérable" des risques liés au secteur financier.

Le Fonds accorde également un relatif bon point au gouvernement en estimant que le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), entré en vigueur en 2013, pourrait "contribuer à réduire les coûts du travail, au moins temporairement".

Diane Lacaze