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France: l'inflation au plus haut depuis août 2012

Sous l'effet d'une "vive accélération des prix de l'énergie", l'inflation a atteint en mai 2% sur un an en France et 1,9% en zone euro.

Les prix à la consommation ont augmenté de 2% sur un an en mai, soutenus par une "vive accélération" des prix de l'énergie, selon une estimation provisoire publiée jeudi par l'Insee.

Sur un mois, la hausse est de 0,4%, soit un rythme sensiblement supérieur à celui atteint au mois d'avril (+0,2%), précise l'institut public de statistiques dans un communiqué.

Cette nette accélération ramène l'inflation hexagonale - très faible depuis plusieurs années - au niveau de la cible fixée par la Banque centrale européenne (2%).

"Vive accélération des prix de l'énergie"

D'après l'Insee, cette dynamique résulte "d'une vive accélération sur un an des prix de l'énergie" (+10%), dans un contexte de hausse des prix du pétrole, et "dans une moindre mesure des prix des produits alimentaires" (+1,7%).

D'après cette estimation provisoire, les prix des produits manufacturés reculent quant à eux "un peu moins que le mois précédent" (-0,2% après -0,3% en avril).

Les prix du tabac ralentissent pour leur part légèrement (+16,1% au lieu de +16,5%), tandis que l'inflation dans les services est inchangée (+1,4%).

L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour les comparaisons au sein de l'Union européenne, poursuit son accélération (+2,3% après une hausse de 1,8% en avril).

L'inflation a bondi aussi en zone euro

Le taux d'inflation annuel de la zone euro a bondi en mai, à 1,9%, contre 1,2% en avril, en raison d'une forte progression des prix de l'énergie, a annoncé jeudi l'Office européen de statistiques Eurostat dans une première estimation.

Ce taux est supérieur à celui attendu par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 1,6%. Il frôle désormais l'objectif souhaité par la Banque centrale européenne (BCE).

Une inflation très légèrement inférieure à 2,0% sur un an est considérée par la BCE comme un signe de bonne santé de l'économie car cela correspond, selon elle, à la définition de la stabilité des prix.

En avril, le taux d'inflation annuel dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique avait légèrement ralenti à 1,2%, contre 1,3% en mars.

J.-C.C. avec AFP