EN DIRECT - Réforme du code du travail: 223.000 manifestants en France, selon le ministère de l'Intérieur

Plus de 400.000 manifestants en France selon les syndicats

Les manifestations contre la réforme du code du travail ont rassemblé mardi "plus de 400.000 personnes" dans toute la France, a annoncé sur Europe 1 le numéro un de la CGT, Philippe Martinez.

Des échauffourées à Nantes, trois manifestants interpellés

Des échauffourées ont éclaté à Nantes à l'issue de la manifestation contre la réforme du code du travail entre manifestants anticapitalistes et forces de l'ordre, a constaté une journaliste de l'AFP.

Alors que se terminait la manifestation à l'appel de la CGT-FO-FSU-Solidaires-Unef, vers 16h30, au moins 1000 manifestants selon la police, la plupart le visage dissimulé, ont continué à défiler. Ils marchaient notamment derrière une banderole proclamant : "La jeunesse de retour pour vous jouer un mauvais tour".

Visées par divers types de projectiles, les forces de l'ordre ont répliqué à grands renforts de gaz lacrymogènes. Au moins trois manifestants ont été interpellés, a constaté une journaliste de l'AFP.

À Marseille, 7500 manifestants selon la préfecture, 60.000 selon les organisateurs

Alors qu'à Paris, la préfecture a recensé 24.000 manifestants, en province, la mobilisation semble moins importante. A Marseille, la préfecture a compté 7500 manifestants, les organisateurs 60.000. Ils étaient entre 8000 et 16.000 selon les sources à Toulouse. Au Havre, la ville du Premier ministre Édouard Philippe, la police comptabilisait 3400 manifestants tandis qu'à Lyon, la ville du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, la préfecture a fait état de 5600 manifestants, contre 10.000 participants pour les syndicats.

Ils étaient 4800 à Rennes selon la préfecture, 10.000 selon la CGT, entre 4850 et 12.000 selon les sources à Bordeaux... À Nice, la CGT a salué une mobilisation comme la ville n'en a pas connu depuis 2006 et la contestation du contrat première embauche.

Trois interpellations à Paris selon la Préfecture de police 

Trois personnes ont été interpellées à Paris (un pour jet de fumigène, deux pour jets de projectiles sur les forces de l'ordre), annonce la Préfecture de police. Un manifestant légèrement blessé au thorax a été conduit à l'hôpital selon nos confrères de L'Express.

Premières échauffourées en tête de cortège

À Paris, en tête de cortège, la tension monte avec des panneaux publicitaires et des vitrines cassées

Benoit Hamon rejoint la manifestation

Des personnalités politiques ont rejoint la manifestation à Paris: Benoît Hamon, ancien candidat du PS à la présidentielle, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, ainsi que des députés insoumis, dont Alexis Corbière.

Philippe Martinez: "Oui à une réforme, mais..."

Sur BFMTV, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a indiqué qu'il était "d'accord avec une réforme du Code du travail. Par contre, il refuse de "donner les pleins pouvoirs au patronat".

Alexis Corbière: "Il faut que la température sociale monte"

Le député la France insoumise affirme, au micro de notre envoyé spécial dans le cortège parisien Jean-Rémi Baudot  que la "température sociale" doit "monter".

Des tensions à Lyon

Selon plusieurs médias locaux, dont France 3 Auvergne Rhône-Alpes, la manifestation a été bloquée et coupée en deux à Lyon, la police essayant d'isoler un groupe de casseurs présumés. Après avoir été brièvement arrêté, le cortège est reparti.

Martinez se félicite de la mobilisation en province

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a estimé mardi, au départ de la manifestation parisienne contre la réforme du droit du travail, que cette première journée d'action s'annonçait "réussie", avec "une très forte mobilisation déjà en province".

"C'est une première qui s'annonce réussie", a dit devant la presse le numéro un de la CGT, à l'initiative de la mobilisation avec Solidaires, la FSU et l'Unef.
    
Il s'est félicité "de la très forte mobilisation déjà en province. A midi on était plus de 100.000 (...) Ça fait la démonstration du fort mécontentement, confirmé par les sondages", a-t-il dit.

Collomb ne craint pas de débordements

"Nous avons travaillé pour que tout se passe de manière pacifique. Nous ne craignons pas de débordements !",a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb devant des journalistes à la sortie d'une réunion avec le groupe LREM. Il a également indiqué pour le moment ne pas avoir d'informations sur l'ampleur de la mobilisation.

3% de grévistes chez les enseignants

Le ministère de l'Éducation nationale a publié un communiqué indiquant le taux de participation au mouvement de grève ce mardi. La moyenne chez les enseignants est ainsi de 3,29%. Pour les enseignants du premier degré (primaire) elle de 2,16%. Elle passe à 4,27% chez les enseignants du second degré (collège, lycée). 

Muriel Pénicaud prône une "flexisécurité à la française"

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a estimé qu'"on est mûr pour inventer une flexisécurité à la française" mardi, jour de contestation sociale contre la réforme du code du travail. "Je pense qu'on est tout à fait capable en France et qu'on est mûr pour inventer une flexisécurité à la française, qui suppose un investissement fort dans les parcours professionnels et en même temps de l'agilité pour saisir les marchés", a déclaré la ministre, qui inaugurait la 6e édition des Entretiens de la cohésion sociale à l'Institut Montaigne.

Le "défi commun", a-t-elle dit en ouverture de ce colloque, c'est d'arriver à une souplesse et à une sécurité qui concernent autant les entreprises que les salariés. Elle a cité notamment "le télétravail", qui concerne "16% des Français alors que 67% souhaitent en bénéficier", et la nécessité de "dialogue social", du côté des entreprises.

Automobilistes parisiens: les quartiers à éviter cet après-midi

En raison du tracé prévu pour la manifestation cet après-midi à Paris, il est conseillé aux automobilistes d'éviter certains quartiers de l'est de la capitale.

La volonté de réformer de Macron séduit les Français, mais ses réformes non

Les deux tiers des Français (64%) soutiennent la volonté de réformer du Président, mais ils sont 61% à estimer que les réformes entreprises ne vont pas dans le bon sens, selon le baromètre Odoxa pour Aviva, Challenges et BFM Business publié la semaine dernière.

"Ni cynique ni fainéant"

A Marseille, le cortège des manifestants est en marche sur la Canebière. Notre correspondant Alexis Pluyette estime qu'entre 5000 à 10.000 personnes se sont déplacées, issues du public comme du privé. La CGT annonce, elle, 60.000 manifestants. Sur les banderoles des slogans comme "Halte au dumping social" ou encore "Ni cynique ni fainéant".

Mélenchon ironise en se comparant "au capitaine Haddock"

Préavis de grève à la Tour Eiffel cet après-midi

Suite à l'appel à manifester diffusé par la CGT ce mardi, le syndicat a déposé un préavis de grève pour permettre aux salariés de la Tour Eiffel d'aller manifester contre la réforme du code du travail.

A partir de 14h30, des perturbations seront à prévoir pour aller visiter le monument. Cependant, le préavis de grève "n'est que sur la demi-journée pour pénaliser le moins possible les touristes", précise la CGT. Lire la suite de l'article ici

"Le gouvernement doit reculer" lance Jean Luc Mélenchon

Macron face à l'épreuve de la rue et des grèves

Emmanuel Macron fait face mardi à la première mobilisation sociale de son quinquennat, avec des perturbations dans les transports, avant les manifestations contre la réforme du Code du travail que le président est déterminé à mener à terme. L'enjeu est d'autant plus important pour Emmanuel Macron --qui espère que cette réforme va faire "gagner la bataille du chômage de masse"--, que l'exécutif envisage d'autres réformes sociales importantes dans les mois à venir: assurance chômage, apprentissage, formation professionnelle et retraites. "Nous tiendrons", a lancé le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, quand Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a relevé que "le débat social ne se mesure pas seulement à la rue et à la manifestation".

Certains cortèges s'élancent

À 11 heures s'élancent les cortèges de Rennes et Bordeaux. À Lyon ce sera à 11h30. La manifestation parisienne est programmée à 14 heures. Dans 180 villes de France des mobilisations sont annoncées.

À Marseille, Jean-Luc Mélenchon salue les leaders syndicaux puis il défilera dans le cortège avec la France Insoumise. Il est ici parce qu'il est élu, il est député des Bouches du Rhône. Mais il a également choisi Marseille pour éviter de défilé aux côtés de Philippe Martinez, leader de la CGT.  Le leader de la France Insoumise a promis de "faire reculer" le président Emmanuel Macron. "Ce n'est pas un test pour nous, c'est un test pour lui". "Nous ne sommes pas en train de faire des barouds d'honneur mais d'organiser une défense implacable du code du travail", a-t-il ajouté. "Ce qui va être la surprise c'est qu'il va finir par céder, ce pays ne veut pas du monde libéral (...) Ici, c'est la France c'est pas l'Angleterre", a précise le leader de la France Insoumise.

Besancenot à Mélenchon: "On ne peut pas jouer solo" dans la mobilisation

Le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot a proposé une rencontre "large et unitaire" de "toutes les organisations politiques et syndicales opposées à la loi travail". "Nous, on fait une proposition, elle est simple, que toutes les organisations politiques et syndicales opposées à la loi travail se rencontrent au plus vite, de façon large et unitaire, pour discuter de la suite, c'est-à-dire du 21 et y compris du 23", a déclaré Olivier Besancenot sur France Inter. "Moi, je le dis en toute franchise et en toute responsabilité, on ne peut pas jouer solo dans cette mobilisation quelles que soient les dynamiques du moment", a-t-il ajouté l'adresse de Jean-Luc Mélenchon.

La France insoumise appelle à manifester le 23 septembre contre la réforme du code du travail, après une première journée de manifestations ce mardi à l'appel de la CGT, puis une nouvelle journée de mobilisation à l'initiative de ce syndicat le 21 septembre. "Personne ne peut avoir la prétention d'incarner à lui seul l'opposition au gouvernement et on ne peut pas jouer à qui m'aime me suive", a estimé Olivier Besancenot, demandant au leader de LFI s"'il est prêt ou non à envisager de faire du 23 une initiative unitaire".

"C'est une très bonne chose", a réagi sur LCP le député LFI Eric Coquerel. "Qu'Olivier Besancenot comme Benoît Hamon songent à manifester, c'est très bien. Chacun peut amener ses drapeaux, peut amener ses mots d'ordre. Donc, de par essence, c'est une manifestation unitaire", a-t-il affirmé.

Muriel Pénicaud refuse d'évoquer la mobilisation

La ministre du Travail a refusé de s'avancer sur les conséquences de la mobilisation contre sa réforme du Code du travail mardi, en jugeant que "ce n'est pas le sujet". Interrogée, en marge d'un colloque à Paris, sur les éventuels changements à attendre d'une contestation sociale de grande ampleur, elle a répondu: "Ce n'est pas le sujet".

"Le dialogue social ça ne veut pas dire qu'on est d'accord tout le temps, chacun dans une démocratie a droit d'exprimer sous la forme qu'il souhaite son avis", a déclaré la ministre, interrogée sur l'apparente contradiction de son intervention à l'Institut Montaigne, où elle a loué "le dialogue social", et le mécontentement suscité par sa réforme.

"Je pense qu'au contraire il faut tous les jours parler du dialogue social, il n'y a pas de jour pour ne pas en parler", a-t-elle ajouté. Muriel Pénicaud est intervenue en début de matinée sur dans le cadre de la 6e édition des entretiens de la cohésion sociale organisée à l'Institut Montaigne.

Les forains perturbent la circulation

Le trajet de la manifestation parisienne

Les forains bloquent aussi des axes routiers en régions

Des camions de forains ralentissaient depuis 07H30 des échangeurs d'accès à Rouen, a-t-on appris auprès de la société d'autoroutes Paris Normandie, entraînant de nombreux bouchons et ralentissements sur cet axe. Sur l'autoroute du Nord, dans les deux sens, deux opérations escargots provoquaient plusieurs dizaines de kilomètres de bouchons, selon la préfecture de la région.

Selon Marcel Campion, le "roi des forains", "environ 10.000 camions sont mobilisés sur toute la France, et 400 à 500 à Paris". "Peut-être qu'ils (le gouvernement) vont enfin nous entendre. On est déterminés, on n'a rien a perdre, c'est ça ou on crève. On ne demande pas de subventions, on veut juste bosser", a affirmé à l'AFP un forain place de l'Etoile. Les manifestants arboraient des t-shirts "Sauvez nos fêtes. 35.000 familles, 200.000 emplois en danger".

Le service d'ordre de la CGT n'est pas celui des "grands jours"

La CGT a prévu 150 "gros bras" pour veiller au bon déroulement de la manifestation parisienne cet après-midi. Selon Le Parisien, il y en avait trois fois plus -de l'ordre de 400 à 500- réquisitionnés lors des grands cortèges défilant pour protester contre la loi El Khomri en 2016.

Les forains gênent la circulation à Paris

Dès ce matin, des camions de forains ralentissaient l'autoroute A13, provoquant d'importants embouteillages, tandis qu'à Paris, sur les Champs-Élysées plusieurs dizaines d'entre eux perturbaient la circulation. Ils répondent ainsi à l'appel de Marcel Campion, qui a appelé la profession à se joindre à la mobilisation contre la réforme du Code du travail.

Philippe Martinez (CGT): "Il va y avoir du monde dans les cortèges"

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, prévoit "du monde" dans les rues pour contester la réforme du droit du travail ce mardi, une journée qu'il voit comme "une première étape de prise de conscience" des salariés.
"Cette première mobilisation contribue à accentuer le débat autour de ces ordonnances", a-t-il déclaré sur France 2, quelques heures avant de participer à la manifestation parisienne, à 14H00. "C'est un vrai enjeu, je crois que la mobilisation était nécessaire, il y a une vraie remise en cause du droit du travail", a-t-il encore défendu.

Christophe Castaner: "Le débat ne se mesure pas seulement à la rue"

Le porte-parole du gouvernement, s'exprimant sur l'antenne de RTL, a estimé que le débat ne se mesurait pas à la rue. Répondant une nouvelle fois à la polémique sur le terme "fainéant" employé par Emmanuel Macron, il a déclaré: "Emmanuel Macron parlait de la posture politique en France, pas des gens".

Pour l'IFOP (institut de sondage), ce rendez-vous est "périlleux" pour les syndicats

Selon Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, "ce rendez-vous est beaucoup plus périlleux pour les syndicats, qui sortent d'une série de mouvements qui n'ont pas abouti", comme la loi El Khomri de 2016 ou la réforme des retraites, de 2010.

Des perturbations prévues dans les transports franciliens et les TER en régions

Le trafic des RER et de certains trains de banlieue parisienne devrait être perturbé durant la journée à la suite de l'appel à la grève du 12 septembre. La SNCF prévoit 1 train sur 2 seulement sur la ligne du RER B (cogérée avec la RATP) et 2 trains sur 3 sur les lignes A (cogérée avec la RATP) C et D. Des perturbations sont à attendre en régions pour certains TER. Un trafic normal des TGV, Thalys et Eurostar est prévu.

Benoît Hamon prend part à la manifestation cet après-midi

Benoît Hamon, ancien candidat socialiste à la présidentielle, participera à la manifestation contre les ordonnances sur le Code du travail organisée par la CGT ce 12 septembre.