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François de Rugy annonce sa démission

François de Rugy - Image d'illustration

François de Rugy - Image d'illustration - Alain Jocard - AFP

Fragilisé par plusieurs révélations sur ses dépenses, le ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé son départ du gouvernement, sur Facebook.

François de Rugy n’a finalement pas tenu. Le ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé sa démission du gouvernement, ce mardi en début d’après-midi, sur Facebook. « La mobilisation nécessaire pour me défendre fait que je ne suis pas en mesure d’assumer sereinement et efficacement la mission que m’ont confiée le Président de la République et le Premier ministre » écrit-il. « Dès lors, j’ai présenté ma démission au Premier ministre ce matin. »

Dénonçant les « attaques et le lynchage médiatique », le désormais ex-ministre a indiqué qu’il avait déposé « une plainte pénale en diffamation » contre Médiapart, coupable selon lui d’attaques « sur la base de photos volées, de ragots, d’approximations, d’éléments extérieurs » à sa fonction. « La volonté de nuire, de salir, de démolir, ne fait pas de doute. Je suis soumis à un feu roulant de questions nouvelles et contraint de parer sans cesse à de nouvelles attaques » juge François de Rugy.

Très critiqué par les parlementaires de l’opposition, François de Rugy devait défendre, ce mardi, le projet de loi énergie et climat au Sénat, qui décrète « l'urgence écologique et climatique » et fixe des objectifs ambitieux dont la neutralité carbone en 2050.

Le président de la République avait apporté son soutien la veille, à son ministre, qui se disait encore « déterminé » à poursuivre son travail. Mais avant le Sénat, François de Rugy était attendu à l’Assemblée pour les traditionnelles questions au gouvernement, qui s’annonçaient agitées pour lui. François de Rugy a finalement décidé de partir avant.

L'ancien président de l'Assemblée nationale a été épinglé par Mediapart pour des dîners fastueux à l’Assemblée nationale, des travaux coûteux d'aménagement du logement de fonction du ministère ou encore la location d’un appartement « à loyer social préférentiel » près de Nantes. La semaine dernière, il avait obtenu le départ de sa directrice de cabinet, qui bénéficiait d’un logement HLM.