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Finances publiques

François Hollande "s'attendait" à la défaite du Rafale

François Hollande n'a pas été surpris par le revers du Rafale.

François Hollande n'a pas été surpris par le revers du Rafale. - -

A son arrivée au sommet européen, ce jeudi 19 décembre, le président de la République a affirmé ne pas avoir été surpris par l'échec du Rafale au Brésil. Il espère désormais que l'avion de chasse va réussir à s'exporter sur les autres marchés.

François Hollande n'a pas été surpris. A son arrivée à Bruxelles, ce jeudi 19 décembre à l'occasion d'un sommet européen, il a déclaré qu'il "s'attendait" à la défaite du Rafale au Brésil depuis plusieurs mois.

La veille, Brasilia a annoncé avoir choisi le Gripen du suédois Saab pour équiper son armée, au détriment de l'avion de chasse de Dassault. 

Le chef de l'Etat français, qui s'était rendu la semaine dernière au Brésil, a estimé que ce pays "voulait un avion moins sophistiqué, donc moins cher, et pas forcément pour l'avoir tout de suite". "A partir de là, le Rafale ne pouvait pas être bien placé, même si c'est un très bon avion", a-t-il ajouté.

"Je défends l'avion"

François Hollande a ensuite déclaré que "le Rafale est sur d'autres pays, attendu et j'espère acheté", a-t-il ajouté.

"Ce qui compte, c'est que ce ne soit pas simplement l'armée française qui achète le Rafale", a-t-il cependant souligné.

Interrogé sur le coût élevé de l'appareil, le président de la République a noté que "pour qu'il soit moins cher, il faut qu'il soit davantage vendu" à l'étranger. "Je fais l'essentiel, je défends l'avion. A partir de là, il y a aussi une négociation entre l'entreprise et le pays acheteur pour que ce soit au meilleur prix", a-t-il enchaîné.

En embuscade en Inde

Le Rafale est également en embuscade en Inde. Le gouvernement et Dassault sont en train de finaliser un accord portant sur 126 appareils, mais aucun engagement ferme n'a encore été signé. Cette commande, estimée à plus de 12 milliards de dollars, pourrait être validée au premier semestre 2014.

Tout comme le président de la République, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait essayé de voir le verre à moitié plein en déclarant sur Europe 1 s'attendre "à de bons résultats" en Inde et dans le Golfe.

D'ailleurs, François Hollande sera en déplacement en Arabie Saoudite les 29 et 30 décembre prochain, l'occasion pour le président de jouer les VRP au profit du Rafale dans le Golfe.

J.M. avec AFP