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Economie et Social

Gattaz craint que le programme de Macron n'augmente le coût du travail

Pierre Gattaz craint que le programme d'Emmanuel Macron n'augmente le coût du travail

Pierre Gattaz craint que le programme d'Emmanuel Macron n'augmente le coût du travail - ERIC PIERMONT / AFP

Le président du Medef estime que les propositions du candidat d'En Marche! en matière d'allègements de charges pour les entreprises ne vont pas assez loin. Il reconnaît toutefois que la baisse de l'impôt sur les sociétés "va dans le bon sens".

Pierre Gattaz, a réclamé ce mardi des précisions de la part d'Emmanuel Macron sur son programme économique. Le patron du Medef a notamment dit craindre qu'il n'aboutisse à une hausse du coût du travail. "On a un petit problème avec le programme économique de Macron qui ne va largement pas assez loin sur la baisse des charges sur les entreprises. [...] Et même, je dirais on a l'impression que le coût du travail ne baisse pas, voire augmente", a-t-il déclaré. 

Selon le patron des patrons, la transformation du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) proposée par l'ex-ministre de l'Économie - qui porte sur 7% de la masse salariale pour les salaires allant jusqu'à 2,5 fois le Smic - en allègements de charges pérennes de 6 points reviendrait à augmenter le coût du travail.

"Les entreprises doivent repartir à l'export"

Pierre Gattaz a toutefois reconnu qu'Emmanuel Macron allait "dans le bon sens avec un impôt sur les sociétés à 25%" et "un impôt sur les revenus du capital de 30%". "Mais sur la baisse du coût du travail et des charges des entreprises, c'est très très flou et on attend d'être rassurés de ce côté là", a-t-il ajouté.

"Les entreprises doivent repartir à l'export, doivent innover, doit investir", a souligné le président du Medef. "Elles ne pourront pas le faire si les charges restent à ce niveau élevé en France", a-t-il insisté, appelant par ailleurs à une baisse des dépenses publiques de 100 milliards d'euros - soit autant que ce que propose François Fillon. Sur le candidat de la droite, il a jugé que c'était celui qui avait "le meilleur programme de baisse des charges des entreprises".

P.L avec AFP