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Gattaz: "J'ai un peu peur de tout ce que l'on entend" sur le Pacte 

Le président du Medef défend son pacte.

Le président du Medef défend son pacte. - Eric Piermont - AFP

Le président du Medef défend bec et ongles son Pacte de responsabilité. Seul moyen, selon lui, de restaurer la confiance.

Pierre Gattaz tente de rester confiant. Pour le président du Medef, il est encore possible de créer un million d'emploi d'ici à cinq ans "si on lève tous les freins à l'embauche", explique-t-il dans un entretien aux Echos du 8 juin.

Et il ajoute même: "si la croissance repart vraiment dès cette année, ce n’est pas 1 mais 2 millions d’emplois nets que nous pourrions créer d’ici à cinq ans. Tous nos voisins ont réussi à le faire, alors pourquoi pas nous?" 

"Respecter le Pacte"

Néanmoins Pierre Gattaz est conscient des obstacles, notamment autour du Pacte de responsabilité. "J’ai un peu peur de tout ce que l’on entend mais ces attaques contre le Pacte ne sont pas crédibles", estime-t-il. Il rappelle que "nous avons 8 millions de salariés couverts par un accord sur les 12 millions de salariés qui travaillent dans les entreprises adhérentes au Medef". Pour lui, il faut "respecter le Pacte, sa trajectoire, son calendrier".

Il est également conscient du problème de confiance des entreprises aujourd'hui. "Il y a une réelle peur d'embaucher en France". Selon lui, les patrons sont effrayés par les conséquences d'une embauche si cela se passe mal. Pour un artisan, un contentieux autour d’un licenciement coûte au final, avec les frais d’avocat, de 30.000 à 50.000 euros, de sa poche". Pour lui, l'une des solutions serait donc de créer un barème obligatoire aux prud'hommes.

D. L.