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Gaz de schiste : le gouvernement dit non à la proposition de Gallois

Les Verts s'insurgent que certains membres du gouvernement envisagent l'exploitation du gaz de schiste

Les Verts s'insurgent que certains membres du gouvernement envisagent l'exploitation du gaz de schiste - -

A la remise du rapport Gallois, ce 5 novembre, la majorité s’est livrée à une passe d’armes sur l'exploitation le gaz de schiste. En début, le gouvernement a donné l'assurance que cette proposition ne serait pas reprise. Mise à jour le 5/11/12 à 15h45

Le ton est monté au sein de la majorité à l’occasion de la sortie du rapport Gallois, ce lundi 5 novembre. La cause ? Non pas les éventuels transferts de charge pour favoriser la compétitivité, mais l'exploitation des gaz de schiste ! Mais le soufflé s'est dégonflé dans l'après-midi, quand les services de Matigon ont fait savoir que la proposition figurant dans le rapport ne serait pas reprise.

"La ligne édictée par le président de la République lors de la conférence environnementale reste inchangée", ont indiqué les services du Premier ministre, mettant ainsi un terme à la polémique naissante. 

D’un côté, il y avait les socialistes, de plus en plus nombreux à tenter de briser le tabou. De l’autre, Europe-Ecologie-Les Verts, chez qui le simple fait d’envisager l’exploration des roches à la recherche de cette nouvelle source d’énergie provoque une levée de boucliers.

"Un revirement du gouvernement serait une violation absolue de l'accord passé" entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts, s’était ainsi insurgé, ce lundi, Jean-Vincent Placé, le président du groupe écologiste au Sénat. "Si le Premier ministre reprend ces propositions du rapport Gallois,avait-il menacé, il y aura une large fracture dans la majorité avec les écologistes".

La fracturation hydraulique jugée trop polluante

Un peu plus tôt dans la matinée, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s’est dit prêt à "réfléchir" à l'exploitation de ce gaz. D’ailleurs, l’éventualité "sera certainement sur la table", avait indiqué Arnaud Montebourg. Plus tard, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, avait assuré qu’"aucun d'entre nous ne pense que le gaz de schiste est quelque chose qu'il faut pour l'éternité écarter".

L'exécutif s'oppose à la seule technique d'extraction actuellement disponible, appelée fracturation hydraulique. Elle consiste à disloquer les roches de schiste en y injectant un fluide pour libérer le gaz qui s’y trouve. Mais ce moyen est jugé trop polluant par le gouvernement. Outre l’aspect environnemental, les écologistes soutenus par une partie de l'opinion s’opposent à la dénaturation du paysage qu’occasionnerait l’exploitation de cette ressource.

Nina Godart et avec Agences