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Compétitivité: "les effets doivent être immédiats" selon Pierre Moscovici

Pierre Moscovici est hostile à une hausse de la TVA ou de la CSG

Pierre Moscovici est hostile à une hausse de la TVA ou de la CSG - -

A l'issue d'un comité interministériel à Matignon, le ministre de l'Economie et des Finances a déclaré qu'il ne s'agit pas de créer un choc de compétitivité mais d'agir rapidement. 26/10/2012 à 07h11. Mise à jour 11h38

"Les effets du pacte de compétitivité doivent être immédiats". Pierre Moscovici,le ministre de l'Economie, a estimé à l'issue de la réunion interministérielle organisée à Matignon ce vendredi matin 26 octobre qu' "il ne s'agit pas de choquer ou de brutaliser l'économie française. Mais mesures fortes et ambitieuses. Nous voulons agir fort, vite, globalement". Et d'ajouter : "ce pacte doit concerner l'ensemble des aspects de la compétitivité, la compétitivité hors coût et la compétitivité coût".

Pierer Moscovici a surtout insisité sur le fait que le gouvernement ne souhaitait pas mettre en oeuvre une baisse du coût du travail qui consisterait à alléger massivement et immédiatement les cotisations sociales tout en augmentant d'autres impôts comme la TVA ou la CSG. Il a plutôt défendu "une action constante, continue, qui va s'étaler sur la totalité du mandat".

Le gouvernement Ayrault doit définir ses priorités

Cette réunion était l’occasion pour l’équipe de Jean-Marc Ayrault de définir ses priorités et d’accorder ses violons à l’heure où le gouvernement semble embarrassé par les fuites liés au rapport Gallois. Ce rapport rédigé par l’ex-patron d’EADS Louis Galllois, doit être publié le 5 novembre prochain et, selon Le Figaro, devrait prôner la baisse des cotisations sociales de 30 milliards d'euros, la réduction les dépenses publiques et une augmentation légère de la CSG et la TVA.

Cette dernière idée n’est pas forcément du goût du parti socialiste, jusqu’ici connu pour désapprouver le transfert des charges patronales vers les ménages.

Pas question d'enterrer le rapport Gallois

Mais pour François Hollande il n’est officiellement pas question que le rapport de Louis Gallois finisse sur une étagère poussiéreuse. Hier, le président de la République a bien assuré que la stratégie de compétitivité du gouvernement sera basée sur les conclusions de ce rapport.

 Il a également précisé que la baisse des charges des entreprises sera “progressive et se fera dans le temps”. Et plutôt que de parler d’un fameux “choc de compétitivité” il a préféré évoqué l’idée d’un “pacte” entre Etat et entreprises, promettant de réformer l’impôt sur les sociétés, d’élargir son assiette et de moduler son taux en fonction de la taille de l’entreprise.

Mais encore une fois les pistes pour financer et baisser le coût du travail n’ont pas été évoquées. Et sur cette question de la compétitivité coût, difficile de savoir si le gouvernement suivra les recommandations du rapport Gallois, tant celles-ci font polémique. .

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