Le Grand Paris coûtera plus cher que prévu
Mal ficelé, sous-évalué, les adjectifs ne manquent pas pour expliquer les raisons de la dérive budgétaire du super-métro du Grand Paris. Selon le rapport rendu ce jeudi par Pascal Auzannet, ancien responsable du développement et ancien directeur des RER à la RATP, son coût se rapprochera des 30 milliards d’euros, loin des 20 milliards initialement avancés.
Selon Pascal Auzannet, quand les contraintes économiques, financières et techniques n'ont pas été ignorées, elles ont été sous-évaluées. Par exemple, le financement du prolongement de la ligne 14 n'apparaissait pas dans le budget.
Les interconnexions avec le réseau existant non budgétées
Plus étonnant, trois milliards sont à imputer à la réalisation de la "ligne orange", alors que dans le budget initial, deux milliards y étaient consacrés. Sans oublier que les interconnexions avec le réseau existant n'avaient pas été budgétées. Ils risquent d’alourdir la facture de presque deux milliards.
Si cette dérive budgétaire ne doit pas remettre en cause ce projet, Pascal Auzannet propose de repousser la fin des travaux à 2030, non plus 2026 comme prévu. Un nouveau calendrier qui permettrait de réduire l'impact financier pour les comptes publics.