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Grève du 5 décembre: la CPME s'attend à un coût de "400 millions d'euros" pour l'économie française

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Jeudi devrait être une journée compliquée pour les travailleurs, privés de transports en commun. Mais c'est une prolongation de cette grève qui est le plus à redouter, estime François Asselin sur le plateau de Good Morning Business.

Le 5 décembre, la France risque de tourner au ralenti. La grève qui s'annonce sera très suivie, notamment dans les transports, ce qui devrait pénaliser beaucoup de travailleurs, notamment dans les grands centres urbains.

"Au niveau macroéconomique, on sait déjà estimer le coût global d'une journée massive de grève. C'est de l'ordre de 400 millions d'euros pour l'ensemble du pays et 200 millions (…) que pour la région Paris et Ile-de-France" explique François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, sur le plateau de Good Morning Business.

En réalité, c'est surtout un élargissement de la grève qui représente un véritable risque. "Lorsque, au-delà d'une journée complète de grève, on commence à avoir des pénuries de carburant alors là, oui, ça devient extrêmement problématique parce qu'il suffit de pas grand monde pour bloquer des dépôts. Et là, d'un seul coup, c'est la panique. On le voit déjà en Bretagne et dans l'ouest de la France, on commence à faire la queue aux stations" commente-t-il.

"Pour l'économie, d'un seul coup, cela devient très préoccupant parce que, tout simplement, il n'y a plus aucune mobilité. Plus de transports en commun, plus moyen de prendre son véhicule".

Nous n'en sommes pas encore là, d'autant plus que les dépôts commencent à être débloqués comme celui de Rennes, libéré dans la nuit de lundi à mardi par les gendarmes. Il n'empêche, la suite à donner à cette journée de grève s'annonce capitale.

Thomas Leroy