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Hollande juge impossible de revenir à 3% de déficit en 2013

Selon l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, la France ne parviendra pas à réduire son déficit public à 3% du produit intérieur brut en 2013 comme elle s'y est engagée. /Photo d'archives/REUTERS/Peter Macdiarmid

Selon l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, la France ne parviendra pas à réduire son déficit public à 3% du produit intérieur brut en 2013 comme elle s'y est engagée. /Photo d'archives/REUTERS/Peter Macdiarmid - -

PARIS - La France ne parviendra pas à réduire son déficit public à 3% du produit intérieur brut en 2013 comme elle s'y est engagée, a déclaré...

PARIS (Reuters) - La France ne parviendra pas à réduire son déficit public à 3% du produit intérieur brut en 2013 comme elle s'y est engagée, a déclaré dimanche l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande.

Sur Europe 1, il a ajouté qu'il valait mieux annoncer des perspectives réalistes comme celle d'atteindre 3% en 2015.

"Je dis très franchement qu'on n'atteindra pas les 3% du PIB de déficit en 2013, c'est une illusion. C'est impossible aujourd'hui, sauf à augmenter drastiquement les impôts", a dit le député de Corrèze.

"Il faut se donner 2015, il faut se donner du temps", a-t-il ajouté. "Il n'y a rien de pire pour les citoyens, comme pour les marchés, que d'afficher des perspectives qui ne sont jamais atteintes."

"Mieux vaut fixer des objectifs réalistes et les tenir", a ajouté François Hollande.

Le programme de stabilité 2010-2013 transmis par la France à la Commission européenne prévoit une baisse du déficit public d'une ampleur et d'une rapidité sans précédent depuis au moins un demi-siècle.

De quelque 8% cette année, le déficit public français passerait ainsi à 6,0% en 2011, 4,6% en 2012 et 3,0% en 2013.

Un scénario alternatif prévoit que la limite de 3% fixée par le Pacte de stabilité et de croissance européen serait atteinte en 2014.

Jusqu'à présent, la France n'a jamais respecté les objectifs figurant dans ses programmes de stabilité.

Jean-Baptiste Vey, édité par Jean-Stéphane Brosse