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Hollande promet des "baisses d'impôts quoi qu'il arrive en 2016"

Le président de la République fait de la croissance sa priorité. Et les baisses d'impôts est l'un des moyens d'y parvenir.

François Hollande le redit: il y aura des baisses d'impôts en 2016. Le président de la République vient de déclarer, ce jeudi 20 août, "il y aura des baisses d'impôt quoi qu'il arrive en 2016".

Selon lui, c'est "une façon d'atteindre plus de croissance". "S'il y a plus de consommation, s'il y a plus de confiance, il y aura plus de croissance. Tout est lié à la croissance".

En effet, le président fait de la croissance sa priorité. "Pour l'année 2015, ce que nous avons comme résultats au premier trimestre et au second trimestre nous permet de dire avec netteté qu'il y aura plus de 1% de croissance", a souligné le président de la République. "C'est plus que l'année dernière, c'est plus que dans toutes les années qui viennent de s'écouler", a-t-il ajouté, "mais c'est pas assez pour lutter contre le chômage avec efficacité".

"Chacun sait ici que s'il n'y a pas 1,5% de croissance, voire davantage, il ne peut pas y avoir suffisamment de création d'emplois pour faire baisser le chômage", a indiqué François Hollande avant de rappeler que son "objectif est la baisse du chômage".

Pas de réintroduction de l'écotaxe

Par ailleurs, le président de la République a rappelé que l'écotaxe avait été "abandonnée" et qu'il n'était pas question de la "réintroduire". "Vous avez vu les mouvements que ça pouvait susciter, les incompréhensions. Nous n'allons pas la réintroduire par d'autres moyens", a tenu à rassurer François Hollande en marge d'un déplacement à Sassenage (Isère). "Il ne peut pas être question, au moment où je parle des baisses d'impôts, d'ajouter des taxes aux prélèvements", a ajouté le chef de l'État.

"Il y a un moment où il faut être clair!", a dit François Hollande, "ou on est sur une baisse de la fiscalité pour que les Français aient plus de pouvoir d'achat, tout en mettant des règles en matière environnementale, mais on ne peut pas à ce moment-là inventer je ne sais quelle disposition fiscale qui vienne brouiller le message".

A propos de l'hypothèse de la réintroduction de l'écotaxe par le biais des régions, François Hollande a dit que les exécutifs "installés après les élections auront à prendre des décisions". Mais il s'est voulu clair: "ce n'est pas l'État qui décidera."

Appels d'offres pour des projets d'énergie solaire

Le président de la République a aussi précisé que le gouvernement allait lancer une "nouvelle vague" d'appels d'offres pour des projets d'énergie solaire, lors d'un déplacement en Isère. Le gouvernement va aussi signer des "contrats avec des territoires à énergie positive", qui dégagent plus d'économies d'énergies qu'ils n'en consomment, a-t-il ajouté avant une visite du site d'Air Liquide Advanced Technologies à Sassenage (Isère).

Le gouvernement va aussi signer un "contrat avec des territoires à énergie positive", pour "faire en sorte que les territoires se mobilisent", a-t-il ajouté avant une visite du site d'Air Liquide Advanced Technologies à Sassenage (Isère), notamment pour assister à des démonstrations de voitures à hydrogène.

"La France va accueillir la conférence sur le climat, elle doit donc être exemplaire", a-t-il déclaré. Le pays est engagé dans les énergies renouvelables et les économies d'énergie parce que "c'est un enjeu de croissance, d'environnement et un enjeu international". La France doit "être exemplaire pour être capable de convaincre tous les pays de signer un accord sur le climat à Paris", a-t-il dit.

D. L. avec AFP