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Finances publiques

Hollande: "si Bruxelles demande 4 milliards de plus..."

François Hollande a une nouvelle fois promis de ne pas augmenter les impôts jusqu'à la fin du quinquennat.

François Hollande a une nouvelle fois promis de ne pas augmenter les impôts jusqu'à la fin du quinquennat. - Eric Feferberg - AFP

Le président français a indiqué que les 4 milliards d’euros réclamés par Bruxelles seraient trouvés en faisant des "économies nouvelles". Tout en promettant de ne pas augmenter les impôts.

Le nouveau délai accordé à la France par Bruxelles exige certaines contreparties, et François Hollande semble en avoir pris la mesure. Le chef de l’Etat annonce en effet que des "économies nouvelles" à hauteur de 4 milliards d'euros seront "trouvées" en 2015 pour satisfaire les demandes de la Commission européenne, dans une interview publiée dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

"Si Bruxelles demande 4 milliards de plus pour respecter nos engagements en matière de réduction des déficits publics, ils seront trouvés par des économies nouvelles", indique le chef de l'Etat.

L’exécutif européen a accordé la semaine dernière un nouveau délai de deux ans à Paris pour revenir sous le seuil de 3% de déficit, soit jusqu'en 2017. En échange, elle lui a fixé une trajectoire exigeante: un déficit public de 4,0% en 2015 au lieu des 4,1% prévus par le gouvernement, puis 3,4% en 2016 au lieu des 3,6% prévus par Paris, et enfin 2,8% en 2017.

Le tacle à Total

Pour cette année, la Commission a fixé à la France un effort structurel de 0,5 point de PIB, le minimum exigé par l'UE. Mais elle estime pour l'instant que les plans soumis par le gouvernement français ne permettent qu'une réduction de 0,3 point. Il manque donc 0,2 point, l'équivalent de 4 milliards d'euros.

En outre, dans cette interview menée par des lecteurs, le président de la République redit qu'"il n'y aura pas d'augmentation d'impôts pour les années 2015, 2016 et 2017".

En ce qui concerne les entreprises, "le processus de baisse des charges va se poursuivre", souligne-t-il. Il critique cependant "l'optimisation fiscale" menée par de grands groupes, dont Total. "Total, qui est la plus grande entreprise française, devrait à ce titre être le plus gros contribuable français", déclare-t-il.

Y.D. avec AFP