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Hollande sur TF1 : pas de nouveauté economique

François Hollande était l'invité de Claire Chazal sur TF1 dimanche soir

François Hollande était l'invité de Claire Chazal sur TF1 dimanche soir - -

Les Coulisses de l’Économie - Dimanche, F. Hollande a parlé de pause fiscale et a maintenu des priorités sur les dépenses publiques dans des domaines où on dépense toujours plus sans résultat tangible. Que retenir des propos du président ?

Pas grand-chose à vrai dire. Il a rappelé le discours gouvernemental officiel du moment sur la pause fiscale et le retour de la croissance. Il a surtout été commentateur plus que décideur. Il a rappelé les décisions prises pour les comparer une fois encore à celles de ses prédécesseurs. Il a rappelé aussi que sur la croissance, il avait raison au printemps dernier quand il annonçait une amélioration de la situation. Mais nous n’avons pas eu d’annonces très précises sur ses intentions. C’est comme s’il avait un cerveau excellent mais manquait de colonne vertébrale.

Pouvait-il dire autre chose ?

Tout le monde est d’accord pour reconnaître que sur la croissance il avait raison. Mais le problème n’est pas le retour de la croissance mais le niveau qu’elle atteindra après son redémarrage ; et cela suppose des réformes sur le marché du travail et sur la dépense publique. José Manuel Barroso qui était interrogé le même jour par la presse française le lui a rappelé. Les domaines d’action sont identifiés et rien ne vient. Sur la sécurité sociale, nous allons devoir attendre novembre pour les économies. Et sur le budget de l’Etat, les économies sont cosmétiques. Quant aux dépenses, il maintient des priorités–éducation, sécurité, emploi- dans des domaines où depuis 30 ans, on dépense toujours plus sans résultat tangible.

Et maintenant ?

Il faut être clair : l’économie française retrouvera le chemin de la croissance à deux conditions : plus de concurrence sur le marché du travail ; moins d’impôts sur les entreprises. On dit que François Hollande est en train de devenir le « président des patrons ». Il faudrait qu’il soit celui de la croissance, c’est-à-dire des entreprises et des entreprises de demain plutôt que de la sauvegarde des emplois d’hier…

Jean-Marc Daniel