Hôpital public: Bercy ferme la porte à une reprise de la dette
La piste d'une reprise de la dette des hôpitaux publics, évoquée ces derniers jours dans la presse comme un remède à la crise du secteur, "n'est pas une option envisagée par Bercy", a indiqué dimanche à l'AFP le ministère de l'Economie et des Finances.
A quatre jours de la "grande manifestation" des personnels hospitaliers à Paris, le "plan de soutien" promis par Agnès Buzyn n'est pas encore connu, mais la solution ne devrait pas venir d'un allègement de la dette des établissements de santé publics.
30 milliards d'euros
Un fardeau de 30 milliards d'euros, entretenu par des déficits persistants, et qui oblige les établissements publics à emprunter sur les marchés financiers, avec des taux d'intérêt "de 2% à 4%" selon le député (LREM) Olivier Véran, alors que l'Etat emprunte à taux négatifs.
L'hypothèse d'une "renégociation" de la dette hospitalière "afin de dégager quelques centaines de millions d'euros de liquidités immédiates" a d'abord été évoquée fin octobre par Les Echos.
Un plan pour l'hôpital courant novembre
"L'idée d'une reprise totale ou partielle" est "étudiée à Bercy", a insisté le Journal du dimanche, aussitôt contredit par le ministère.
Le gouvernement peut cependant activer d'autres leviers, en particulier la hausse des dépenses de santé dans le cadre du budget 2020 de la Sécu, en cours d'examen au Parlement.
La ministre de la Santé, qui doit présenter son plan "dans le courant du mois de novembre", a assuré qu'"il y aura évidemment des moyens associés".