Immobilier ancien : le marché résiste... pour l'instant
Les derniers chiffres de Meilleursagents montrent une réelle solidité du marché de l'immobilier ancien. D’abord le nombre de transactions reste à un niveau extrêmement élevé : 948 000 ventes enregistrées à fin mai sur 12 mois. Certes, cette performance est en légère baisse par rapport à l’année exceptionnelle de 2017 (-1,25%) mais elle reste remarquable compte tenu des craintes exprimées par de nombreux acteurs du secteur.
Un marché dynamique et donc des prix qui restent orientés à la hausse en particulier dans une poignée de grandes villes. Paris est le meilleur exemple : +4,6 % sur les huit premiers mois de l’année dans la capitale. Ici les prix ont grimpé de 17,5% depuis 2016 et même de 41,5% en 10 ans ! De fortes hausses de prix aussi à Lyon, Nantes, Rennes et même Marseille en rattrapage. Dans ces villes les progressions dépassent les 4% sur les huit premiers mois de l’année. Notez le cas particulier de Bordeaux. Contrairement à aux autres acteurs du secteur Meilleursagents y constate un véritable décrochage des prix. Après une hausse de près de 16,5% l’an dernier, la plateforme y affiche une baisse, légère certes mais baisse quand même, de 0,1% depuis le début de l’année
Une fin d'année incertaine
Le marché de l'ancien a beau paraître plus solide que celui du neuf, le ralentissement semble bien enclenché. Certes, à ce jour les délais de ventes témoignent clairement de la fluidité du marché (on est par exemple à 39 jours en moyenne à Paris ou 45 jours à Lyon). Pour autant certains éléments clés du marché vont sans doute ralentir la cadence. Il y a d’abord les taux d’intérêt immobiliers. Ils ont beau se maintenir à des niveaux historiquement bas, plus personne ne croit à une nouvelle baisse significative alors qu’en parallèle les prix eux continuent de grimper. C’est donc le pouvoir d’achat immobilier qui va mécaniquement diminuer. Autre élément perturbateur : le retour attendu de l’encadrement des loyers intégré à la nouvelle loi logement. Le dispositif pourrait de nouveau freiner l’investissement locatif dans les grandes villes qui souhaiteraient l’adopter ou le réintroduire comme Paris ou Lille.
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D’ici là il y a encore des opportunités à saisir. Meilleursagents dresse ainsi la liste des villes où les perspectives sont les meilleures. La première : Rennes. Ici la plateforme table sur une hausse des prix de 8% d’ici 1 an. Viennent ensuite Nantes (prix attendus en progression de 5% ), Toulouse (+4%), Lyon et Lille (+3%). Meilleursagents table en revanche sur une relative accalmie pour Paris, Bordeaux et Strasbourg (+1%). En revanche d'ici 1 an les prix vont stagner à Montpellier et même légèrement reculer à Marseille et Nice.