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Immobilier ancien : le marché résiste... pour l'instant

Le marché de l'ancien reste très dynamique

Le marché de l'ancien reste très dynamique - BERTRAND GUAY / AFP

Contrairement au marché du neuf, celui de l'ancien reste relativement solide depuis le début de l'année. En témoigne la plateforme MeilleursAgents qui vient de publier son dernier baromètre passant au crible le marché francilien ainsi qu'une dizaine des cinquante plus grandes villes de France.

Les derniers chiffres de Meilleursagents montrent une réelle solidité du marché de l'immobilier ancien. D’abord le nombre de transactions reste à un niveau extrêmement élevé : 948 000 ventes enregistrées à fin mai sur 12 mois. Certes, cette performance est en légère baisse par rapport à l’année exceptionnelle de 2017 (-1,25%) mais elle reste remarquable compte tenu des craintes exprimées par de nombreux acteurs du secteur.

Un marché dynamique et donc des prix qui restent orientés à la hausse en particulier dans une poignée de grandes villes. Paris est le meilleur exemple : +4,6 % sur les huit premiers mois de l’année dans la capitale. Ici les prix ont grimpé de 17,5% depuis 2016 et même de 41,5% en 10 ans ! De fortes hausses de prix aussi à Lyon, Nantes, Rennes et même Marseille en rattrapage. Dans ces villes les progressions dépassent les 4% sur les huit premiers mois de l’année. Notez le cas particulier de Bordeaux. Contrairement à aux autres acteurs du secteur Meilleursagents y constate un véritable décrochage des prix. Après une hausse de près de 16,5% l’an dernier, la plateforme y affiche une baisse, légère certes mais baisse quand même, de 0,1% depuis le début de l’année

Une fin d'année incertaine

Le marché de l'ancien a beau paraître plus solide que celui du neuf, le ralentissement semble bien enclenché. Certes, à ce jour les délais de ventes témoignent clairement de la fluidité du marché (on est par exemple à 39 jours en moyenne à Paris ou 45 jours à Lyon). Pour autant certains éléments clés du marché vont sans doute ralentir la cadence. Il y a d’abord les taux d’intérêt immobiliers. Ils ont beau se maintenir à des niveaux historiquement bas, plus personne ne croit à une nouvelle baisse significative alors qu’en parallèle les prix eux continuent de grimper. C’est donc le pouvoir d’achat immobilier qui va mécaniquement diminuer. Autre élément perturbateur : le retour attendu de l’encadrement des loyers intégré à la nouvelle loi logement. Le dispositif pourrait de nouveau freiner l’investissement locatif dans les grandes villes qui souhaiteraient l’adopter ou le réintroduire comme Paris ou Lille.

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D’ici là il y a encore des opportunités à saisir. Meilleursagents dresse ainsi la liste des villes où les perspectives sont les meilleures. La première : Rennes. Ici la plateforme table sur une hausse des prix de 8% d’ici 1 an. Viennent ensuite Nantes (prix attendus en progression de 5% ), Toulouse (+4%), Lyon et Lille (+3%). Meilleursagents table en revanche sur une relative accalmie pour Paris, Bordeaux et Strasbourg (+1%). En revanche d'ici 1 an les prix vont stagner à Montpellier et même légèrement reculer à Marseille et Nice.

Marie COEURDEROY