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Immobilier de luxe : 2018, année exceptionnelle 

Les réseaux d'immobilier de luxe ont fait de belles ventes en 2018.

Les réseaux d'immobilier de luxe ont fait de belles ventes en 2018. - -

Les grands acteurs de l'immobilier de luxe attaquent cette année sur une bonne dynamique après un cru 2018 qu’ils jugent extraordinaire.

Les réseaux d’immobilier de luxe sont unanimes : l’année 2018 a été exceptionnelle ! Daniel Féau, Sotheby’s ou Coldwell Banker... Tous annoncent des hausses de plus de 30% du montant de leurs ventes en France. Barnes et Emile Garcin signent des progressions respectives de 23% et 15% rien qu’à Paris et dans ses environs, qui représentent l’essentiel de l’immobilier de luxe français pour les résidences principales.

Et d’après Sotheby’s, « ce qui est remarquable, c’est qu’au fur et à mesure de l’année, les budgets des acheteurs sont montés en gamme. Au début, c’était plutôt des biens classiques : des appartements familiaux entre un et quatre millions d’euros. À partir de la fin du deuxième trimestre, on a vu des acheteurs avec des budgets très importants, supérieurs à 10 millions d’euros ». À Paris, Sotheby’s a même vendu un hôtel particulier pour 48,5 millions d'euros, rive gauche, et Daniel Féau un bien à 25 millions d’euros dans le XVIème arrondissement.

Effet Macron

Il y a plusieurs explications, selon Alexander Kraft, qui dirige les activités immobilières en France de Sotheby’s. C'est d’abord dû, d’après lui, « à un vrai retour de confiance depuis l’élection d’Emmanuel Macron ». Mais aussi au statut de valeur refuge de l’immobilier face à la baisse des grandes bourses et au fait que malgré tout, à Paris, les prix de ces biens luxueux restent avantageux par rapport à ce qui se fait à Londres ou à New-York par exemple.

Pour l’instant, en tous cas, les récents débats sur la fiscalité ne semblent pas avoir eu d’impact. Sotheby’s fait état d’un bon début d’année 2019. Et si le président de Barnes estime que la « période « gilets jaunes » a créé quand même beaucoup de doutes chez certains étrangers » avec « 4 ou 5 promesses de ventes annulées », Daniel Féau et Sotheby’s ont plutôt eux tendance à relativiser les conséquences sur la dynamique du marché immobilier de luxe ces dernières semaines. Ils restent bien sûr attentifs à ce qui va se passer maintenant, avec en tête une certitude, que le responsable de Coldwell Banker en France rappelle : ce que les investisseurs aiment avant tout, c’est « la lisibilité ».

La rédaction avec AFP