BFM Business
Economie et Social

Immobilier : nouvelle hausse des charges de copropriétés !

Les charges de copropriétés flambent toujours plus

Les charges de copropriétés flambent toujours plus - AFP

L'entreprise MeilleureCopro publie son nouvel observatoire des charges de copropriétés. En 2018, elles ont encore augmenté de 3,1% à l'échelle nationale. Les hausses sont plus fortes en province qu'à Paris mais c'est bien dans la capitale qu'elles restent les plus élevées.

MeilleureCopro a analysé l'évolution des charges de copropriétés dans les 11 villes françaises les plus peuplées. Il en ressort une hausse globale de plus de 3%.

Ça stagne à Paris, ça flambe à Montpellier ! 

Dans le détail, c'est à Montpellier et Toulouse qu'elles ont le plus augmenté l'an dernier avec des hausses respectives de 5,7% et 5,6%. À l'inverse, les charges n'ont quasiment pas bougé dans les copropriétés parisiennes avec une hausse de seulement 0,3%.

-
- © Source : MeilleureCopro

Les copropriétés parisiennes près de 70% plus chères qu'en province

Si c'est à Paris que les charges de copropriétés ont le moins augmenté, c'est ici qu'elles restent bien au dessus de celles des autres grandes villes de France. MeilleureCopro relève ainsi qu'elles sont de 40,4 euros / m² à Paris contre 24 euros en moyenne dans les autres grandes villes, soit 68% d'écart. À l'autre bout de l'échelle on trouve Bordeaux à 19,6 euros de charges / m².

MeilleureCopro prend un exemple concret : pour un appartement de 60 m² il faut compter à Paris près de 2.500 euros de charges annuelles contre moins de 1.200 euros à Bordeaux. Au milieu, à l'exception de Nice qui est tout de même très proche de Paris à près de 2.000 euros de charges annuelles, les autres grandes villes oscillent autour 1.400 euros.

-
- © Source : MeilleureCopro

Les charges plombées par les dégâts des eaux

Selon MeilleureCopro trois facteurs sont particulièrement responsables de la hausse des charges l'an dernier : l'augmentation des sinistres - et notamment des dégâts des eaux en progression de 20% sur un an - la hausse des honoraires des syndics, et les fortes variations de températures et des prix du gaz.

L'entreprise met également en avant ce qui pourrait de nouveau coûter cher cette année. Il y aura encore les prix du gaz et de l'électricité et le coût des assurances. Pour les copropriétés avec des espaces verts, c'est l'interdiction des pesticides qui pourrait faire augmenter les charges. Et puis il y a les gardiens d'immeubles qui militent plus que jamais pour l'instauration d'un treizième mois de salaire.

Attention à la taille et à l'âge de l'immeuble...

Dans l'absolu d'autres éléments jouent sur le poids des charges. D'abord la taille de l'immeuble. Plus y a de lots, plus les charges sont élevées. L'année de construction du bâtiment compte également. Les plus vieux et les plus récents sont les moins coûteux en charges. Les plus vieux car ils sont aussi les moins équipés, les plus récents car ils sont les mieux conçus. En revanche, nous dit MeilleureCopro, les immeubles construits entre 1959 et 1974 affichent des charges de copropriétés plus élevées d'environ 30%.

-
- © Source : MeilleureCopro

... et à l'ascenseur !

Enfin trois autres éléments font grimper la facture : le chauffage collectif, la présence d'un gardien et l'ascenseur. L'ascenseur qui reste ce qui pèse le plus lourd dans les charges quelque soit la ville observée. C'est environ la moitié de la facture à Nice et on en n'est pas très loin à Paris. Pour le reste tout dépend des villes. À Paris par exemple, le gardien pèse plus lourd que le chauffage collectif, à l'inverse de Nice et Bordeaux.

-
- © Source : MeilleureCopro
Marie Coeurderoy