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Finances publiques

Impôts: les syndicats doutent de la promesse de Hollande

Laurent Berger doute de la promesse formulée par François Hollande

Laurent Berger doute de la promesse formulée par François Hollande - Thomas Samson - AFP

Le leader de la CFDT, Laurent Berger a jugé que faire miroiter des baisses d'impôts en 2016, comme l'a fait le président, n'était pas "la bonne approche". Il emboîte ainsi le pas au numéro un de FO, Jean-Claude Mailly.

L'annonce de François Hollande ne trouve guère grâce aux yeux des syndicats. Ce jeudi 20 août, le président de la République a promis de nouvelles baisses d'impôt pour 2016 "quoi qu'il arrive", sans donner davantage de précisions.

Cette déclaration, le leader de la CFDT, Laurent Berger, n'y goûte guère. "Ce n'est pas la bonne approche, la bonne approche est la réforme fiscale que je réclame depuis longtemps, qui permettrait de savoir qui paie et pourquoi", a-t-il ainsi déclaré sur RTL. Selon lui, "la fiscalité a du sens si on sait pourquoi on paie, et si l'impôt est juste et redistributif".

"Je plaide pour un impôt direct beaucoup plus fort et un impôt indirect beaucoup moins fort parce qu'il pèse davantage sur les ménages les plus modestes", a-t-il ajouté. "Les promesses valent pour ceux qui les font. Moi, je ne sais ce qu'il en sera", a-t-il lancé.

Une réforme fiscale réclamée par les syndicats

Laurent Berger a ainsi clairement emboîté le pas du secrétaire général de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, qui avait peu ou prou déclaré la même chose quelques heures auparavant sur France Inter. Pour lui, l'annonce de François Hollande ne constituait "pas obligatoirement une bonne nouvelle". "Je ne pense pas qu'annoncer d'une manière générale des baisses d'impôts soit la chose à faire en matière de fiscalité", avait-il insisté.

"Nous, nous réclamons depuis longtemps une grande réforme fiscale - ce qu'avait d'ailleurs annoncé le Premier ministre précédent Jean-Marc Ayrault, qui n'a pas eu lieu - qui remette au centre l'impôt sur le revenu", avait-il plaidé.

J.M. avec AFP