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Finances publiques

Impôts: les Wildenstein doivent toujours plus d'un milliard d'euros à l'Etat

Guy Wildenstein est dans le collimateur du fisc depuis 2009

Guy Wildenstein est dans le collimateur du fisc depuis 2009 - -

Selon Le parisien du 18 mai, le fisc ne serait pas pressé de réclamer les 600 millions d'euros que la famille du célèbre marchand d'art Wildenstein doit aux impôts au titre de la succession.

600 millions d'euros plus les intérêts de retard et les pénalités, soit plus d'un milliard: c'est l'un des plus gros redressements fiscaux de l'histoire de Bercy. Le fisc réclame, en effet, cette somme aux héritiers du marchand d'art Wildenstein. Guy Wildenstein, l'un d'entre eux, est par ailleurs mis en examen pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale.

Mais curieusement, alors que le gouvernement réaffirme depuis l'affaire Cahuzac sa volonté de lutter contre la fraude et l'évasion fiscale, Le Parisien du 18 mai affirme que Bercy traînerait les pieds pour réclamer les sommes en cause aux intéressés.

Yann Galut, le député PS du Cher, rapporteur du projet de loi sur la fraude fiscale, n'aurait ainsi reçu aucune réponse du ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, à sa lettre de début avril demandant que l'Etat prenne les garanties nécessaires pour se faire payer.

Un notaire toujours en prison

Les faits reprochés à Guy Wildenstein remontent à 2001. A l'époque, il hérite avec son frère de la fortune paternelle, un célèbre marchand d'art. Au catalogue: des toiles de Picasso, de Courbet, mais aussi des biens immobiliers pour un montant de plusieurs milliards d'euros. Mais voilà, les deux frères auraient délibérément ommis une partie de ces biens de leur déclaration de succession, pour payer moins d'impôts.

Aujourd'hui, le fisc français demande donc des comptes à toute la famille Wildenstein: près de 600 millions d'euros en tout. Une somme record pour un redressement fiscal. Guy Wildenstein lui même devra assumer près de la moitié de la somme.

Dans le volet judiciare de l'affaire, cet important donateur de l'UMP et proche de Nicolas Sarkozy a dû acheter sa liberté. Le juge demandait 75 millions d'euros. Après négociation, le montant est finalement tombé à cinq millions d'euros.

Le notaire qui avait pris en charge la succession est, lui, toujours derrière les barreaux : sa caution est fixée à 750 000 euros. Mais lui n'a pas les moyens de la payer.

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