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Industrie : l’attractivité de la France grimpe en flèche

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- - LOIC VENANCE / AFP

Selon l'enquête du cabinet EY, 77% des investisseurs étrangers interrogés ont « confiance en l'avenir de l'industrie en France », soit 12 points de plus qu'en 2017.

L'attractivité industrielle de la France progresse auprès des entrepreneurs étrangers, selon l'enquête du cabinet EY publiée mercredi, qui montre que 77% de ces investisseurs disent en 2018 avoir « confiance en l'avenir de l'industrie en France ».

Ce chiffre est en hausse de 12 points par rapport aux 65% d'avis positifs des responsables d'entreprises étrangères implantées en France interrogés en 2017. « L'industrie est au centre de l'attractivité tricolore », affirment les auteurs de l'étude, qui notent que « l'Europe, et la France en particulier, continuent d'attirer les investissements industriels étrangers. »

La France est même « le pays qui attire le plus d'investissements industriels étrangers en Europe », ajoutent-ils. Cette situation dure depuis 2000, première année de publication du « baromètre EY de l'attractivité », selon l'étude.

Le coût du travail reste un obstacle

Mais interrogés sur les réformes qui pourraient améliorer l'attractivité de la France, les décideurs internationaux estiment que le coût du travail reste un des grands obstacles.

C'est le seul souhait de réforme qui augmente entre les enquêtes de 2017 et 2018, passant de 31% à 38% de réponses. La compétitivité fiscale reste classée première (43%), mais en baisse de 12 points, suivie par la simplification administrative (41%), là aussi en baisse de 5 points.

Entre 2013 et 2017, les projets d'investissements industriels étrangers ont augmenté de 52% en France, contre 26% de hausse en Allemagne et 17% au Royaume-Uni.

Mais les projets industriels sont « moins créateurs d'emplois en France que chez la plupart de ses concurrents », relève l'étude.

Elle avance deux explications : d'une part « l'essentiel des projets en France sont des extensions de sites existants » et d'autre part, les investisseurs étrangers « sont, ou ont été, très prudents », notamment « face au coût du travail, à la législation sociale ».

La France a « de grands champions »

Selon l'étude de EY, le coût de la main-d'œuvre dans l'industrie était plus faible en France qu'en Allemagne en 2018 (39,60 euros l'heure contre 41,04 euros l'heure).

L'enquête fait d'autre part ressortir que la France a « de grands champions », mais que ses PME et ETI doivent encore « développer leur rayonnement mondial ».

La France ne compte que 120.000 entreprises exportatrices contre plus de 300.000 en Allemagne, relève EY. La capacité d'innovation et de recherche "reste l'atout majeur de l'attractivité de la France" pour 38% des dirigeants étrangers interrogés.

Le « baromètre de l'attractivité » s'appuie sur l'enquête d'opinion réalisée en janvier 2018 par le CSA auprès de 208 dirigeants responsables de décisions d’investissement international, représentatifs des investisseurs étrangers en France et en Europe.

AFP