BFM Business
Economie et Social

Le pacte budgétaire est une règle "économiquement intelligente", pour Karine Berger (PS)

Karine Berger considère que le pacte budgétaire encadre les bons composants du déficit public

Karine Berger considère que le pacte budgétaire encadre les bons composants du déficit public - -

Pour l’économiste et député PS des Hautes-Alpes, Karine Berger, le pacte budgétaire présenté ce mercredi 19 septembre en Conseil des ministres, n’est pas synonyme d’austérité. Il limite les déficits structurels, mais pardonne les aléas dus à la conjoncture.

Le pacte budgétaire européen a été présenté aujourd'hui en Conseil des ministres. Ce texte prévoit de limiter le déficit public "structurel" (déficit corrigé des éléments dus à la conjoncture) à 0,5% du PIB. Cette contrainte peut être perçue par les détracteurs du texte comme un pas supplémentaire vers une politique d’austérité. Un point de vue que le gouvernement refuse.

Karine Berger, économiste et député PS des Hautes-Alpes, est du même avis. Pour elle, le texte est relativement souple et définit une règle "intelligente économiquement". Ainsi, ce pacte ne "limite pas le déficit public mais limite, au fond, ce qui ne relève pas de la variation de court terme ou de la conjoncture".

Les effets liés à la conjoncture excusés

Karine Berger rappelle que lorsque la conjoncture se dégrade, la collecte de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés baisse pour l’Etat. Et le déficit induit par une diminution de ces recettes "ne sera pas enregistré dans le déficit structurel".

Selon l'économiste, le texte permet ainsi de prendre conscience qu' "il y a beaucoup de choses qui peuvent bouger dans un déficit public et qui sont liées à des chocs sur lesquels nous avons peu de poids".

Mais le pacte, oblige à faire "des efforts de long terme sur les dépenses et la fiscalité". Autrement dit, ce texte excuse les effets conjoncturels mais pas les déficits dus à des problèmes structurels.

Inutile de préciser que Karine Berger votera ce pacte budgétaire lors de son examen à l’Assemblée, le 8 octobre prochain.

Julien Marion