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Le gouvernement envisage de lancer l'application StopCovid à partir du 2 juin

Invité sur BFM Business, le secrétaire d'Etat au Numérique Cédric O annonce que le dispositif entrera en phase de test la semaine prochaine, avant d'être présenté aux députés la semaine du 25 mai. Son déploiement pourrait alors avoir lieu à partir du 2 juin

StopCovid, l'application pour smartphone made in France qui doit permettre de renforcer le déconfinement en jugulant la résurgence de l'épidémie, a pris du retard. Mais les choses avancent et sur BFM Business, Cédric O, secrétaire d'Etat au numérique, donne même un calendrier. 

"Le temps de développement avance relativement bien. (...) Nous entrerons dès la semaine prochaine en phase de test, c'est à dire que nous reproduirons des situations réelles pour vérifier que l'application fonctionne bien. Ce qui nous permettrait je pense, si le Premier ministre et la conférence des présidents des assemblées en décident, de faire en sorte que nous puissions revenir devant les parlementaires(...) dans la semaine du 25 mai pour envisager un déploiement lors de la deuxième phase du déconfinement à partir du 2 juin".

"On suit notre feuille de route"

Et de poursuivre: "on suit notre feuille de route, (...) et on espère avoir quelque chose pour le 2 juin". "Il faudra également que la Cnil (Commission nationale informatique et libertés, NDLR) puisse se reprononcer comme cela a été annoncé. On a encore une roadmap technique importante. Il faut vraiment passer les tests qui vont commencer dans le courant de la semaine prochaine, faire en sorte que sur le terrain ça marche bien, ça notifie pas trop, c'est bien interconnecté avec l'ensemble du système sanitaire... Mais aujourd'hui on peut se dire qu'on sera prêt pour le 2 juin".

Reste que son développement a pris beaucoup de temps avec beaucoup d'acteurs concernés sauf les géants Apple et Google. Et pourquoi n'avoir pas lancé un projet européen? "Il y a effectivement la solution proposée par Apple et Google qui posent selon nous un certain nombre de problèmes en termes de protection de la vie privée et en termes d'interconnexion avec le système de santé", souligne Cédric O.

"C'est pour ces problèmes, pas parce que Apple et Google sont des grands méchants loups, que nous avons refusé de passer par leurs solutions". Il a par ailleurs vivement critiqué l'attitude d'Apple sur ce projet. 

Olivier Chicheportiche