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L’Italie inquiète les bourses européennes

Le CAC progresse à mi-séance

Le CAC progresse à mi-séance - AFP

Les tensions autour des finances publiques italiennes pénalisent notamment le CAC40. Il termine en baisse de 0,71%, ce mardi.

Les craintes liées à la dette italienne ont secoué les indices boursiers européens, ce mardi. Le CAC40 a ainsi terminé en repli de 0,71% à 5467,89 points tandis que le DAX cède 0,42%. A Londres, le FTSE 100 recule de 0,28%.

De son côté, la Bourse de New York a ouvert en légère baisse, pour le Nasdaq (-0,18%) et le S&P-500 (-0,03%). Le Dow Jones est parvenu à se maintenir (+0,08%).

Le secteur bancaire est particulièrement touché. Sur le marché britannique Barclays a ainsi perdu 1,23% et HSBC 0,91%.

Bras-de-fer entre Bruxelles et Rome

Ce mardi, le vice-président du Conseil des ministres et chef de file du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, a annoncé que Rome ne fléchira pas face aux pressions des pays européens sur l’objectif de déficit pour 2019. « Nous ne reculerons pas sur les 2,4%, cela doit être clair, nous ne reculerons pas d'un millimètre » », a-t-il déclaré à la presse, alors que le taux d’emprunt à 10 ans de son pays atteint des sommets.

Loin d’apaiser les tensions, il a même accusé le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici de « faire du terrorisme sur les marchés. » Il a en revanche exclu une sortie de l’Union européenne ou un retour à la monnaie nationale, comme évoqué par le président de la commission Budget de la Chambre des députés, Claudio Borghi.

Risque de sanctions

Le 27 septembre dernier, le gouvernement italien a annoncé un déficit public à 2,4% en 2019, 2020 et 2021, provoquant un début de bras-de-fer avec Bruxelles. Une nouvelle réunion ministérielle sur ce sujet est prévue ce mardi dans la soirée, à Rome.

Les Etats-membres de la zone euro ont jusqu’au 15 octobre pour transmettre leur projet de budget à la Commission européenne. Celle-ci peut demander une révision ou le rejeter. Si le pays concerné par cette révision ne procède pas à des modifications, il s’expose à des sanctions.

Thomas LEROY