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Economie et Social

L'objectif d'un système de retraites universel "n'est pas discutable" prévient Montchalin

Si la secrétaire d’État chargée des affaires européennes assure que le gouvernement est à l'écoute des grévistes, Amélie de Montchalin souligne aussi l'importance de la réforme. "On doit adapter notre système à la réalité du monde", assure-t-elle.

Jeudi noir en France. La fonction publique est en grève pour protester contre la réforme des retraites entamée par le gouvernement. Une situation qui pourrait bien durer, avec le soutien d'une majorité de Français selon un sondage Odoxa. "Ce qui est certain, c'est qu'il y a des craintes qui s'expriment qui sont légitimes", reconnaît Amélie de Montchalin, secrétaire d’État chargée des affaires européennes, invitée sur le plateau de Good Morning Business.

"Et donc tout le travail du gouvernement, cette semaine, dans les prochains jours", c'est de "clarifier ce que sera le projet de loi" souligne-t-elle, rappelant néanmoins que "toutes les manifestations se font sans qu'on ait un texte, sans qu'on ait des arbitrages."

"Faire les choses proprement, sans brutalité"

Selon elle, "une partie de ceux qui manifestent ne manifestent d'ailleurs pas contre une quelconque réforme, ils manifestent parce qu'ils ne veulent surtout pas qu'on change le régime et qu'on garde, au fond, les régimes spéciaux" estime la secrétaire d'Etat. "Le monde change, les carrières ne sont plus les mêmes. (…) On doit adapter notre système à la réalité du monde" martèle Amélie de Montchalin. Et de rappeler qu'il s'agissait d'une promesse de campagne du président de la République Emmanuel Macron. "On est en train de faire ce qu'on a dit qu'on allait faire" tranche-t-elle.

Mais la porte de la négociation reste ouverte. "Evidemment qu'il y a une place pour la discussion" souligne-t-elle. "L'objectif, c'est un système universel général, le même pour tous. Ça, ce n'est pas discutable, c’est l'objectif. Ensuite, il y a comment on va de la situation d'aujourd'hui à ce système. Et là, depuis des semaines et des mois (…) on discute, on négocie." Elle reconnait que certains "ont signé un contrat. On ne va pas leur expliquer que ce contrat n'avait aucune valeur" indique la secrétaire d'Etat. "On va faire les choses proprement, sans brutalité."

Thomas Leroy