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Economie et Social

La baisse du chômage ralentit

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- - Pascal Guyot - AFP

Au deuxième trimestre, le nombre de demandeurs d’emplois recule de 0,5% à 3,6 millions de personnes. Sur un an, le repli atteint 1,9%.

La dynamique est toujours là mais elle perd un peu de sa puissance. Selon les chiffres de Pôle Emploi, au deuxième trimestre, le nombre de chômeurs sans activité (catégorie A) recule de 0,5% à 3,632 millions de personnes en France entière (avec les DOM-TOM), soit 16.800 personnes de moins.

C’est donc un peu moins bien que lors des précédents trimestres qui avaient connu des replis de 0,7% et 1,1%. Sur un an, la baisse atteint néanmoins 1,9%.

"Nous avons un marché du travail très dynamique", se réjouissait la semaine dernière la ministre du Travail Muriel Pénicaud, pointant "le nombre record d'embauches en CDI" en 2018 (plus de 4 millions) ou encore les 741.000 offres disponibles sur le site de Pôle emploi.

En France métropolitaine, le nombre de demandeurs inscrits en catégorie A est en baisse de 0,4% et atteint son plus bas niveau depuis le premier trimestre 2014.

Le nombre de demandeurs d'emploi, avec ou sans activité (catégories A, B et C), a lui aussi baissé de 0,5% à 5,888 millions après être resté stable au 1er trimestre.

Le chiffre est en baisse de 0,1% pour les hommes et de 0,8% pour les femmes. Pour les seniors, les 50 ans et plus, ce trimestre enregistre un léger recul de 0,4% (-0,6% sur un an). En revanche le chômage progresse de 0,2% chez les moins de 25 ans (-1,4% sur un an).

Le chômage des jeunes à la hausse

Le chômage de longue durée marque un léger repli : les inscrits (A, B et C) depuis plus d'un an sont en baisse de 0,3%, soit 2,649 millions de personnes. Mais il reste en hausse de 1,5% sur un an.

La durée moyenne d'inscription des sortants des catégories A, B et C est de 318 jours contre 313 au trimestre précédent.

Le nombre moyen d'entrées a diminué de 0,7% alors que le nombre de sorties a progressé de 0,4%, avec une hausse de 5,6% (et 20,9% sur un an) des sorties pour aller en stage ou formation.

Par région, seules la Bourgogne-Franche-Comté (+0,8%) et les Pays de la Loire (+0,3%) s'inscrivent en hausse pour les demandeurs inscrits en catégorie A. Les plus fortes baisses sont en Corse (-4,4%) et en Guyane (-2,2%).

Rappelons que selon l’étude réalisée par la société HelloWork (qui édite les plateformes RegionsJob, ParisJob, Cadreo, BDM/job), le nombre de recrutements a progressé de +9% au premier semestre 2019 par rapport au premier semestre 2018, soit un volume de 411 000 offres d’emploi.

Plus précisément, c’est le deuxième trimestre 2019 qui montre une hausse de 13% par rapport au deuxième trimestre 2018. C’est une belle reprise puisque les trimestres précédents présentaient des dynamiques moins élevées.

Selon l’Insee (en mai dernier), le taux de chômage français est désormais de 8,7% en France, son plus bas niveau depuis 10 ans et de 8,4% pour la seule métropole.

Et plusieurs indicateurs laissaient augurer d'une poursuite de la baisse. Les créations d'emploi salarié se sont ainsi accélérées au premier trimestre avec 93.000 nouveaux postes (+0,4%), au-delà de ce que laissait envisager la croissance (+0,3% au premier trimestre, 1,3% prévu sur l'année par l'Insee).

Combinées à un ralentissement de la hausse de la population active, ces créations d'emploi devraient, selon la dernière note de conjoncture de l'Insee, déboucher sur un taux de chômage (au sens du BIT) à 8,3% fin 2019, en diminution de 0,5 point sur un an.

la rédaction